André Courrèges est mort à l’âge de 92 ans à son domicile de Neuilly-sur-Seine, près de Paris, a annoncé la maison Courrèges. Le couturier anticonformiste a symbolisé dans les années 1960 la révolution vestimentaire avec ses mini-robes, ses collants seconde peau, ses petites bottes blanches et son style futuriste.
André Courrèges est décédé « après un long combat de plus de trente ans contre la maladie de Parkinson », indique la maison dans un communiqué. Il s’est éteint dans son sommeil, a précisé sa nièce Perrine Durandeau.
Symbole de la révolution vestimentaire des années 1960 avec Pierre Cardin et Paco Rabanne, André Courrèges, qui était au départ ingénieur des Ponts et Chaussées, est devenu un styliste anticonformiste, a imposé la minijupe et a contribué à introduire dans la mode le vinyle et un blanc omniprésent, ses matière et couleur fétiches.
Onze ans chez Balenciaga
André Courrèges est né en 1923 à Pau. Ce fils de majordome est passionné d’architecture et de peinture. Après ses études d’ingénieur, il monte à Paris, suit des cours à l’Ecole de la chambre syndicale de la couture parisienne et travaille pendant onze ans chez le couturier Balenciaga, qui lui apprend le métier. Il y rencontre sa femme.
Indissociable, le couple Courrèges, André et Coqueline, ouvre en 1961 sa propre maison de couture qui connaît vite un succès phénoménal. En 1963, Courrèges habille les femmes en pantalon. Il reprend en 1965 dans sa collection la minijupe, lancée en 1962 en Angleterre par Mary Quant. En 1968, il crée les pantacourts. Avec ses vêtements aux lignes pures et architecturées, il sait capter l’esprit du temps et marquer son époque en insufflant un vent de jeunesse et de futurisme en vogue.