C’était l’une des propositions emblématiques d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, dans son programme pour réformer l’assurance-chômage. Selon Le Canard enchaîné, citant une note confidentielle du ministère du Travail, le gouvernement cherche à durcir le contrôle des demandeurs d’emploi, et les sanctions les visant en cas de recherche insuffisante ou de refus de postes répété.
Selon cette note, des demandeurs d’emploi pourraient voir leurs allocations chômage réduites de 50% pendant deux mois, en cas de recherche d’emploi insuffisante, d’un refus de formation ou de deux offres de postes jugées raisonnables. Si le demandeur d’emploi réitère ces manquements et refus, ses allocations seraient supprimées pendant deux mois.
Actuellement, un chômeur peut voir son allocation réduite de 20% pendant deux à six mois, en cas de recherches d’emploi insuffisantes ou de refus de formation. Si les manquements sont répétés, l’allocation baisse de moitié pendant deux à six mois, puis est éventuellement supprimée définitivement. Elle peut également être suspendue pendant deux mois si le demandeur d’emploi refuse à deux reprises une offre raisonnable d’emploi. Et si ce refus se répète, l’allocation est supprimée pendant deux à six mois – voire définitivement.
Remplir un « rapport d’activité mensuel »
Selon cette même note du ministère du Travail, citée par Le Canard enchaîné, chaque demandeur d’emploi devra remplir un « rapport d’activité mensuel ». Les chômeurs devront donc lister l’ensemble des démarches effectuées pour favoriser leur retour à l’emploi, précise cette note rédigée par l’ancien cadre du MEDEF Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
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Pierre Gattaz, numéro un du Medef, avait suggéré en octobre un contrôle « journalier », « hebdomadaire » ou « mensuel » des demandeurs d’emploi, suscitant un tollé.
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Le 22 novembre, Pôle emploi a dressé le premier bilan du contrôle des chômeurs, entamé fin 2015 : 269 000 contrôles ont eu lieu, aboutissant à 14% de sanctions.
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Une réaction pleine de bon sens sur Twitter (avant que ce genre de compte ne soit censuré) :
Rappel
☑️ Fraude à Pole-Emploi : 60 millions / an
☑️ Fraude fiscale : 3,4 milliards / an
☑️ Évasion fiscale : 60 milliards / anQue font @EmmanuelMacron & @EPhilippePM ?
Ils envisagent d'ouvrir la "chasse aux chômeurs"
Toujours pas celle aux "fraudeurs fiscaux"CQFD pic.twitter.com/xn8FVI0NFW
— Maxime Combes (@MaximCombes) 27 décembre 2017