La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, lance ce mardi un « plan interministériel » pour lutter contre les écarts de salaire, les discriminations ou encore le sexisme. Un éventail d’actions de communication plus que de nouvelles dispositions.
Quoi de plus parlant que les chiffres en matière d’(in)égalité professionnelle. Les femmes représentent 39 % de la population active mondiale. En France, elles gagnent en moyenne 18 % de moins que les hommes et une femme sur cinq dit avoir été confrontée à une situation de harcèlement sexuel au travail.
Elles sont par ailleurs seulement 13 % à siéger dans les conseils d’administration et 9 % au poste de PDG. Enfin, une seule femme est dirigeante exécutive d’une entreprise du CAC 40 (ndlr : Isabelle Kocher chez Engie).
De l’information plus que des actions
Certes, l’égalité professionnelle progresse, mais à très très petits pas. Pas assez vite en tout cas, selon le gouvernement qui a annoncé ce 4 octobre, à l’occasion de la 4e semaine de l’Égalité Professionnelle, un nouveau dispositif pour accélérer le mouvement. Pour la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, l’ambition de ce premier « plan interministériel 2016-2020 » est de « parvenir à développer une culture de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes au travail », à travers quatre axes : lutter contre les stéréotypes sexistes, améliorer l’accès à l’emploi des femmes, encourager le partage des responsabilités « domestiques » et prévenir les violences à l’encontre des femmes.