Il est reproché à l’ancien parachutiste d’avoir participé à une manifestation non autorisée contre la politique migratoire à Calais le 6 février dernier. Le port de son uniforme lui est désormais interdit.
Le général de corps d’armée Christian Piquemal, qui avait participé à une manifestation non autorisée contre la politique migratoire à Calais le 6 février dernier, est, selon nos informations, radié des cadres. Cette mesure disciplinaire très forte intervient comme une surprise, cinq mois après sa comparution devant le tribunal de Boulogne-sur-mer, d’autant que l’institution judiciaire l’avait finalement relaxé le 26 mai.
Le général de 2e section, à la retraite depuis seize ans, ancien parachutiste et commandant de la Légion étrangère (de 1994 à 1999), était poursuivi pour « organisation d’une manifestation non autorisée » et « participation à un attroupement qui ne s’est pas dissous après sommation ».
Depuis sa relaxe, le général Piquemal s’estimait « totalement blanchi », le Parquet n’ayant pas fait appel de ce jugement. Mais sur le plan administratif, une procédure disciplinaire, lancée en mars par le ministre de la Défense, vient d’aboutir à sa radiation des cadres, le devoir de réserve du militaire étant au cœur du dossier.
Le général, qui l’a seulement appris mi-septembre par un courrier recommandé, avait été entendu le 14 juin par le Conseil Supérieur de l’Armée de Terre (CSAT), siégeant disciplinairement à l’Hôtel des Invalides à Paris. L’instance avait transmis son avis consultatif – non communiqué au général ni à ses deux avocats – au ministère de la Défense, et la radiation avait ensuite été prise par un décret du 23 août signé par le président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Défense.
« Le plus inacceptable pour moi, c’est d’être mis au ban de cette manière »
« Profondément indigné par cette décision injuste et injustifiée, excessive et disproportionnée », réagit-il. Le général quatre étoiles entreprend aujourd’hui une procédure de recours devant le Conseil d’État, confie-t-il au Figaro, « avant d’aller devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), si besoin ».
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