« La guerre contre l’islam radical, c’est une vraie guerre. Il y a des gens qui la mènent avec une barbarie érigée. C’est leur doctrine pour éradiquer notre société et la remplacer par un modèle où au cœur sera la charia. Donc, je crois qu’il faut être conscient de cet état de faits et prendre des moyens, passer enfin à l’action. »
À vos ordres, maréchal Zemmour ! Le général Pierre de Villiers, c’est le gars que le Système essaye de nous vendre à tout hasard comme « recours » en 2022, au cas où les choses tourneraient mal. Et ô surprise, les choses tournent mal ! Ça alors, nous voici en pleine prophétie autoréalisatrice ! Il faut toutefois nuancer le propos : notre de Gaulle de sous-préfecture, qui a reçu l’aval de toutes les forces qui comptent, fait du Zemmour dans le texte, donc le recours véritablement national, il repassera.
Il faut entendre le grand journaliste Thomas Sotto donner du « mon général », on sent que dans la double crise actuelle, terroriste et sanitaire, les journalistes démocrates sont prêts à endosser l’uniforme ! Pierre fait étalage de son autorité, lui sait comment gérer la période troublée. Il montre d’abord l’inanité des mesures prises par les gouvernements précédents :
« Qu’est-ce qu’on a fait ? On a fait des hommages, ensuite on a changé la loi, ça a mis du temps, parce qu’entre le moment où on dit qu’on va changer la loi et le moment où y a des choses qui s’améliorent ça met du temps, et puis ensuite on a pris quelques mesures d’urgence, spectaculaires. Ne refaisons pas cette erreur ! J’entendais avant moi Élisabeth Badinter qui disait “il faut entrer en résistance, nous sommes en guerre”. Oui, nous sommes en guerre contre le terrorisme... »
Un air de déjà-vu... La question du Sotto vaut son pesant de Laisse d’or, pour paraphraser PLPL, la revue antilibérale aujourd’hui disparue, et les réponses du chef de guerre sont, comment dire, insolites.
Journaliste : « Mais comment on fait la guerre à un ennemi aussi diffus et aussi insaisissable que l’islamisme ? »
Général : « Vous pouvez pas recréer une nation, réconcilier une nation, sans commencer par l’éducation, on est dans le sujet avec la mort de ce professeur, et puis ensuite le régalien, le social, la culture, la langue, euh, et c’est tout ça qu’il faut faire. »
Journaliste : « Mais l’éducation ça prend des années, on est dans l’urgence, la guerre c’est maintenant ! »
Général : « Oui, alors la guerre y a deux dimensions temporelles. Y a la guerre à mener maintenant, c’est la crise, c’est la gestion de la crise, mais y a l’anticipation, et ça c’est plus important pour avoir la sortie, qu’est-ce qu’on fait à la sortie. J’avais cette discussion souvent avec les autorités politiques, OK je vais faire ça, mais monsieur le Président, quel est votre effet final recherché à l’issue, comment on va construire la paix à l’issue, c’est très important d’avoir cette perspective d’espérance. »
La Révolution nationale pour les nuls
Journaliste ne semble pas convaincu. Il revient à la charge et presse Général de dire sa méthode pour vaincre l’hydre islamiste, selon l’expression de Macron le 8 octobre 2020, soit 8 jours avant l’assassinat de Samuel Paty...
Journaliste aimerait entendre « on tire dans le tas », un truc à la Rambo, car pour lui la guerre c’est ça, il est pressé que ça défouraille. Malheureusement, Général va le décevoir.
Journaliste : « Mais comment on fait la guerre maintenant, quelles sont les mesures à prendre maintenant ? »
Général : « Ben concrètement, y a des mesures qu’on peut prendre. Moi, je comprends pas qu’on puisse confiner pendant huit semaines le peuple entier français et que pour des histoires de droit on puisse pas renvoyer un imam qui prêche contre la France toute la journée, en particulier tous les vendredis, qu’on ne puisse pas fermer une salle, une salle radicale, où les prêches sont antifrançais, je ne comprends pas qu’on puisse pas essayer d’amener l’islam de France à la formation de ces imams, qu’on ait une politique étrangère qui soit en incohérence par rapport à ces pays qui soutiennent, qui financent, je ne comprends pas qu’on ne régule pas nos flux d’immigration parce qu’à chaque fois on voit bien, en particulier ces derniers attentats, que ce sont des étrangers qui arrivent chez nous... »
Alors soit le général, qui a été conseiller militaire au plus haut niveau sous deux présidences, fait l’âne, soit il ne comprend rien à la situation. Dans les deux cas, c’est gênant. Car tout est fait dans notre Système pour que les attentats adviennent, cela sert objectivement des intérêts supérieurs qui ne sont évidemment pas ceux de la France et des Français. Car ce sont des Français qui morflent, pas des dirigeants, par exemple, comme c’était le cas avec le terrorisme à l’ancienne, qui ne visait que des responsables politiques...
Tout ce que dénonce le général est vrai, mais tout est calculé, voulu, programmé. On laisse des racailles multi-récidiver, et quand certains sont en prison, on les laisse entrer en « formation » (payée par l’État) avec des radicaliseurs professionnels, qui sont eux-mêmes « suivis » par le renseignement, pour ne pas dire plus, on ouvre grand nos frontières pour laisser passer les loups dans le troupeau de « brebis », et ensuite on fait des veillées aux bougies, avec des incantations à la con.
Tu n'auras pas ma haine ! J'ai fait ce mandala. Prends toi ça, terroriste !!! pic.twitter.com/1L68PNSHNx
— Fiona Seclit (@FSeclit) October 20, 2020
Pour ça, et Zemmour et le général ont raison. Mais pourquoi ne pas aller plus loin et dénoncer tout ce dispositif mis en place, à dessein, pour faire pression sur le peuple français ? Une pression qui arrange et le pouvoir visible, qui s’épargne des révoltes sociales, parce qu’on en est là – on n’en est plus aux manifs Bastille-Nation –, et le pouvoir invisible, qui peut alors augmenter à l’envi les restrictions sociales, économiques, pour finir par étrangler toute liberté d’expression. On est bien au lendemain du 11 Septembre, en plein Patriot Act.
Ceux qui font le constat de Pierre de Villiers ou d’Éric Zemmour mais qui ne vont pas plus loin, qui ne remontent pas le torrent alors qu’ils savent, que doit-on en penser ? Ce constat, un lycéen un peu débrouillard sur le Net, pas trop intoxiqué par le catéchisme gauchiste, peut le faire.
Nous sommes à 3’57 et Pierre de Villiers va dire une chose très importante sans y relever de contradiction majeure :
« Je ne comprends pas qu’on prenne pas ces mesures. Alors nous sommes dans un État de droit, mais le premier devoir d’un État de droit, c’est de protéger ses citoyens. »
Donc nous ne sommes pas dans un État de droit, point à la ligne. Mon général.