La Conférence de Paris ambitionnait de trouver enfin les moyens de la paix au Proche-Orient. Elle n’aura réussi, en définitive, et malgré le gratin politique réuni, qu’à aboutir à réitérer un constat qui ne cesse d’obérer la diplomatie internationale depuis des décennies. En clair, il s’agit, mais personne ne le dira en ces termes, d’un flop.
La photo d’ouverture des travaux avait pourtant de quoi marquer les esprits réceptifs, puisqu’elle réunissait côte à côte, autour du président de la République François Hollande, Ban ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies, le secrétaire d’État américain John Kerry, le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, et un nombre important de ministres des Affaires étrangères. Au total, vingt-huit participants.
La Conférence de Paris fait flop
Ensuite, la Conférence de Paris s’est contentée de réaffirmer que la solution pour une paix durable était celle habituellement promue de deux États – israélien et palestinien. Tout cela pour rien. Car, au grand dam de plusieurs pays, le communiqué final ne fait que « s’alarmer » de la « poursuite de la colonisation » israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, « acte unilatéral » qui met en cause la viabilité de cette solution à deux États, pensée par la communauté internationale et défendue par la Conférence de Paris.
Rien de concret donc, si ce n’est « la perspective de réunir d’ici à la fin de l’année une conférence internationale ». C’est maigre !
Tellement maigre, qu’un ambassadeur arabe faisait preuve de sa déception, à la sortie de la réunion, en déclarant : « Les Américains ont freiné des quatre fers. Et la France a été très sage ; comme elle tenait à ce que John Kerry participe à cette conférence pour qu’elle ait lieu, les Français au final n’ont pas été en mesure d’imposer leurs vues. Ils se sont un peu fait piéger ».