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Le discours de Macron sur "les meutes" a enflammé la France

Il y a deux sortes de grand discours politique : celui qui enflamme un meeting ou un pays, et celui qui y met le feu, au sens propre. C’est ce qu’a fait Macron après la séquence des motions de censure au Parlement le 21 mars 2023. Il est intervenu le lendemain, soi-disant pour apporter la paix, la sérénité, tout ça, et il a reversé de l’huile sur le feu, comme lorsqu’il a menacé et insulté les antivax avec son « j’ai très envie de les emmerder ».

« On a une priorité aujourd’hui qui est de ne pas laisser une forme d’inversion des valeurs s’installer. Quand on croit à cet ordre démocratique et républicain, les meutes ne l’emportent pas sur les représentants du peuple, et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus. »

 

Pour une fois, la presse mainstream et les RS ont raison de ne retenir que cette petite phrase, qui résume tout. Le reste de son blabla, en son palais, est sans importance : le mépris de classe tient lieu de politique, et le bras de fer avec la majorité des Français continue.

Ceux qui argueraient que les Français ne font pas tous partie de la fameuse « foule », celle qui vire parfois à l’émeute, ont tort : 75 % des Français ne veulent pas bosser deux ans de plus pour payer les intérêts de la dette aux puissances financières qui ont engagé et placé Macron sur le trône de France.

La foule qui manifeste ne serait donc pas légitime par rapport aux millions de Français (en majorité inactifs) qui ont voté Macron le 24 avril 2022. Déjà, il faudra revenir un jour en détails sur la réalité de ce vote, dont le dénouement pose encore question, à l’image des étranges défaites de Trump en 2020 et Bolsonaro en 2022.

Monsieur Benedetti résume bien la situation :

 

 

La contestation va évidemment au-delà du financement des retraites : elle touche à la défense de la civilisation française, cette civilisation gréco-chrétienne qui est en train d’être démolie à grands coups de pelleteuse rothschildo-élyséenne. Les églises sont brûlées, les familles éclatées, les mentalités ravagées. Le triptyque travail-famille-patrie est en train de disparaître à une vitesse folle.

La population, tardivement comme souvent, prend conscience du danger. Elle réagit, d’abord de manière éparse, corporatiste, par micro-classes, puis la mayonnaise prend : c’est la convergence des luttes, où des ennemis d’hier – extrême droite et extrême gauche – luttent côte à côte contre le danger commun. Ce fut le cas en 2018-2019 avec les Gilets jaunes, avant que le mouvement ne soit détruit par les forces de l’ordre et l’infiltration gauchiste.
Heureusement, la foule – c’est-à-dire les troupes de choc du peuple – est là, en première ligne.

 

 

Aujourd’hui, comme en Mai 68, ce sont les étudiants et les jeunes qui ont mis le feu, comme disent les supporters de l’OM. Les syndicats sont présents, même s’ils hésitent encore à faire front commun pour bloquer le pays : dans les deux cas – soumission ou insoumission –, à l’image des députés LR, ils jouent leur survie.

Mais la base n’attend pas : les corporations sont entrées dans la danse, éboueurs à Paris hier, marins pêcheurs à Rennes aujourd’hui. En revanche, on n’a pas de nouvelles des routiers. On imagine déjà des tractations dans la coulisse...

Pour les plus courageux : le Macron le 23 mars 2023 face aux « journalistes »
(mais pas face aux Français)

 

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