Fin juillet 2014, la France a accusé un déficit de 84,1 milliards d’euros contre 80,8 milliards à la même époque en 2013.
Selon Bercy, cette hausse s’explique par des « dépenses exceptionnelles en termes d’investissements »... et par la mise en place du CICE (le crédit d’impôt compétitivité emploi : un allègement de 20 milliards d’euros d’ici à 2017 des cotisations sociales des entreprises).
Ce dispositif, destiné à dynamiser l’économie française, a engendré un effondrement de 41,8 % des rentrées fiscales au titre de l’impôt des entreprises, ce dernier n’ayant rapporté « que » 13,6 milliards fin juillet.
Le gouvernement, par la voix de Michel Sapin, avait déclaré en novembre 2012 que « le CICE devrait susciter la création de 300 000 emplois d’ici deux ans, sans compter ceux qu’il permettra de sauver ».
Des centaines de milliers de nouveaux emplois que ce même Sapin, près de deux ans plus tard, n’annonce plus. Espérant que les Français auront la mémoire courte, il a recadré son discours la semaine dernière :
« Ce n’est pas comme ça que fonctionne une entreprise : le CICE est là pour aider les entreprises à reprendre de l’initiative [par de] l’investissement [...]. Vous ne pouvez pas avoir un modèle unique [...]. Ce n’était pas une aide conditionnée par telles créations d’emplois, tels types d’investissements. [...] C’est fait pour que les entreprises retrouvent des marges qu’elles avaient perdues, des capacités d’initiative qu’elles avaient perdues. »
Autre ponction dont les ménages ont été largement témoins : le Trésor a récolté fin juillet 44,6 milliards d’euros au titre de l’impôt sur le revenu, enregistrant une hausse de 9,6 % sur un an.
Sur les sept premiers mois de l’année, la TVA (dont le taux normal et le taux intermédiaire ont augmenté au 1er janvier) a amené 81 milliards d’euros dans les caisses de l’État, soit 3,4 % de plus que sur la même période en 2013.
Aucun signe ne montre que la pression fiscale soit amenée à baissé, bien au contraire : le projet de budget 2014 présenté le 24 septembre prochain pourrait comporter une nouvelle hausse de deux points de la TVA et des mesures d’économie comme la réduction du congé parental et de la prime de naissance pour le deuxième enfant.