Malgré ses dénégations, un avocat, un procureur fédéral et un agent du FBI ont affirmé que Enrique Tarrio, leader des Proud Boys, avait été informateur. Il aurait aidé les autorités dans des affaires de drogue, de jeu et de trafic d’êtres humains.
Chef des Proud Boys, une organisation issue de la droite conservatrice américaine, connue pour ses confrontations avec des membres de la mouvance Antifa, Enrique Tarrio, 36 ans, aurait un passé d’informateur pour les forces de l’ordre fédérales et locales, ainsi que l’a rapporté Reuters ce 28 janvier 2021.
Alors que le principal concerné nie pour sa part un tel passé, les faits ont été avancés par son propre avocat ainsi qu’un procureur fédéral et le FBI, comme l’affirme l’agence de presse britannique, qui explique avoir obtenu la transcription d’une procédure judiciaire à ce sujet, datant de 2014. Ces derniers y décrivent notamment le travail d’infiltration d’Enrique Tarrio et ont déclaré qu’il avait aidé les autorités à poursuivre plus d’une douzaine de personnes dans diverses affaires de drogue, de jeu et de trafic d’êtres humains.
Lors de l’audience, dont Reuters s’est procurée une transcription, un agent du FBI a en effet qualifié Enrique Tarrio d’« élément clé » dans plusieurs enquêtes, tandis que l’avocat a rappelé qu’il avait, à ses propres risques, participé à un rôle d’infiltration, en rencontrant et négociant un paiement auprès d’un réseau illégal pour faire venir des membres fictifs de sa famille d’un autre pays.
« Je ne me souviens de rien de tout cela », a affirmé l’intéressé à Reuters qui précise qu’il n’existe aucune preuve qu’Enrique Tarrio ait coopéré avec les autorités depuis lors.
Pour rappel, les Proud Boys ont participé aux événements du Capitole qui ont défrayé la chronique le 6 janvier, relève encore Reuters.