« Le renard est dans le poulailler, je répète, le renard est dans le poulailler » (Phrase possiblement de Radio Londres en 1943)
On aurait écrit ces titre et sous-titre il y a 10 ans, tout le monde aurait rigolé. Oui mais aujourd’hui, 1er décembre 2018, avec l’accélération de l’histoire que nous vivons, plus rien n’est impossible. Tout se voit, les masques tombent, les complots apparaissent, le pouvoir profond dégage le pouvoir visible pour prendre sa place et parler en son nom.
« Membre du Rassemblement national et ex-adjoint aux Finances du maire d’Hénin-Beaumont, Jean-Richard Sulzer lance le "Rassemblement national juif". "Un comité de vigilance" qui veut éviter que des personnes suspectes d’antisémitisme soient investies candidat RN aux élections. »
Quand on a vu qu’il y avait un Parlement juif dans le Parlement européen, on a tiqué. Qu’est-ce que les Israéliens font dans notre pré carré ? Ce n’est pas qu’on soit très amoureux du Parlement européen, qui a autant de pouvoir qu’une passoire trouée dans les buts de l’équipe d’Angleterre, mais l’intrusion d’intérêts extra-européens pose problème. On veut bien que l’entité israélienne truque les votes du dernier concours européen de l’Eurovision, parce qu’on se fout un peu de la musique de merde pour intoxiqués du Système, mais quand ça touche à la politique, et à la politique profonde, on sort notre carton jaune.
- Antisémitisme ! Penalty !
Le carton jaune, ce sont les « militants et sympathisants » sionistes du RN qui le tiennent, afin de tenir en respect les élus qui seraient tentés de ne pas penser national-sioniste. Voici l’explication de Jean-Richard Sulzer au magazine économique Challenges :
« C’est une association qui regroupe des élus, des militants et des sympathisants du Rassemblement national qui ont à cœur de sensibiliser les dirigeants du Rassemblement national au ressenti de la communauté juive au sein du parti. L’association compte une vingtaine de membres et a été officiellement créée en juin dernier. Nous avons aussi déposé le nom "Rassemblement national juif" auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) afin de pouvoir l’utiliser dans d’éventuelles publications ou affiches. »
Le ressenti de la communauté juive, voilà un concept dont on n’a pas fini d’entendre parler. Il suffira que ce ressenti existe ou soit délivré médiatiquement pour qu’aussitôt, il faille le comprendre et s’y soumettre. Un ressenti, c’est pourtant tellement vague, tellement nébuleux, tellement sujet à interprétations. Par exemple, si un membre de cette association philanthropique ressent un ressenti négatif parce que tel élu RN a dit qu’il ne voulait pas relayer les ordres du CRIF, alors ce ressenti aura force de loi au sein du mouvement national. On propose d’ailleurs de le rebaptiser directement, pour qu’il y ait moins de malentendus, le Rassemblement national sioniste, le RNS.
Le deuxième morceau (gratuit) de l’interview de Sulzer montre que son association crifienne fonctionne comme un filtre interne, un filtre sioniste bien entendu. Quant à l’autorité de la présidente Marine Le Pen, autant dire qu’elle est totalement désavouée. On se demande comment ce Sulzer peut encore être dans le parti...
« Notre démarche est celle d’un soutien bienveillant mais vigilant au Rassemblement national. Depuis six mois, nous constatons l’arrivée dans les instances du parti et l’entourage de Marine Le Pen de personnalités qui nous inquiètent et, pour le dire clairement, qu’on soupçonne de penchants antisémites. La venue de Steve Bannon, le sulfureux ex-conseiller de Donald Trump, au congrès de Lille en mars n’était pas non plus un bon signal. Cela explique que plusieurs élus et militants du RN aient souhaité créer ce collectif qui agira comme un comité de vigilance. »
Attention, accrochez vos ceintures politiques, ça va tanguer :
« À titre personnel, je ne manque pas une occasion de rappeler à Marine Le Pen ma grande sensibilité sur le sujet, souvent avec une pointe d’ironie. Lorsqu’elle avait fustigé "les nomades" Jacques Attali et Daniel Cohn-Bendit au congrès de Lille, j’avais tweeté "les nomades seraient-ils tous bretons ?!". Et j’avais accueilli Steve Bannon avec ma kippa sur la tête. »
On a retrouvé une vidéo de Sulzer datant de 2017. Il est invité par Yves Thréard et démonte logiquement la tendance économique « Philippot », qui n’est pas vraiment sioniste :
Sulzer est un ancien conseiller de Jean-Pierre Soisson, président du conseil régional de Bourgogne, qui a eu le malheur de diriger la région pendant l’affaire Émile Louis, auteur de plusieurs meurtres de jeunes filles handicapées.
Évidemment, quand on écrit l’affaire Émile Louis, on ne donne pas les noms des commanditaires, car ce pauvre plouc de chauffeur de car enlevait ces innocentes d’abord pour les refourguer à des notables, parfois venus de loin, avant de les achever.
De la même façon, on pourrait appeler la tuerie du Bataclan l’affaire Abaaoud, cela permet de laisser les commanditaires (jamais retrouvés à part un vague drone US qui les aurait liquidés) dans l’ombre. Abaaoud et Louis étaient bien sûr coupables, et au premier degré. Les autres degrés, il faut les chercher ailleurs, et notre justice ne semble pas pressée de le faire. Ailleurs, ça peut être dangereux.
Pour en revenir à notre Sulzer, car là on a dérivé grave, l’entretien avec le journaliste du Figaro montre sans doute aucun la tendance pro-euro et pro-dette du monsieur Économie du FN (la vidéo date de 2017), même s’il se cache derrière une sortie éventuelle de l’euro, mais une sortie que le FN ne cherchera jamais à provoquer. Un petit lavage de mains qui en dit long sur la volonté réelle de souveraineté nationale...
On termine par un proverbe de circonstance (inutile de le chercher sur Google ou Qwant, il date du 01/12/2018) :
« Si tu ne vas pas à Yad Vashem, Yad Vashem viendra à toi »
Bonus
Sulzer explique son entrée au FN (en 2006) :
UN CV non conforme du bonhomme mais plus conforme au bonhomme figure sur un site moins connu mais plus précis que Wikipédia.
Non au national-sionisme !