« Le camp d’été est réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d’État ». Cette phrase, qui orne la page de présentation et d’inscription du camp d’été décolonial 2017 n’en a peut-être pas l’air mais elle signifie en fait que les Blancs, les Européens, ne peuvent pas se rendre à cet événement.
Une immense polémique en 2016
La première édition de ce camp, en 2016, avait choqué de très nombreux Français et, face à l’ampleur de la polémique sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables politiques étaient montés au créneau. Najat Vallaud-Belkacem avait même été obligée de condamner cette réunion explicitement interdite aux Blancs lors d’une séance de questions au gouvernement. « Sur le plan des principes, que les choses soient claires, je condamne absolument la tenue de ces réunions comme celle de ce camp d’été que vous évoquez. […] Ces initiatives sont inacceptables parce qu’au bout de ce chemin-là, il n’y a que le repli sur soi, la division communautaire et le chacun chez soi. »
Organisé par Sihame Assbague, proche du Parti des Indigènes de la République et Fania Noël, « afroféministe anticapitaliste anticolonialiste anti-impérialiste anti-mixité », ce camp d’été s’était malgré tout tenu. 170 personnes « racisées » – c’est-à-dire non-européennes, s’étaient réunies à Reims pour échanger et se former sur les luttes contre les oppressions.
Un camp d’été décolonial 2017 en Corse ?
Le lieu du camp d’été interdit aux Blancs est pour l’instant tenu secret. Mais, dans un entretien paru en décembre pour le magazine d’extrême-gauche Vice, Fania Noël avait une réponse étonnante lorsque interrogée sur le lieu de l’événement.
« Vice : Toujours à Reims ?
Fania : Non ; les gens veulent voir la mer. Il paraît qu’il y a de belles plages en Corse. »
Interrogé sur cette possibilité, un militant nationaliste corse ne cache pas son amusement : « Autant nous connaissons la discrimination anti-corse de la part de l’État français, autant nous nous ferions un plaisir de faire comprendre à ces dingues que la Corse n’est pas un pays dans lequel on peut interdire à des Européens un endroit de leur territoire ! »
À bon entendeur…