Après la saisie par l’Iran du pétrolier Stena Impero, enregistré au Royaume-Uni, Jeremy Hunt, alors ministre britannique des Affaires étrangères, avait proposé de mettre en place une mission navale européenne qui aurait été chargée d’assurer la sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz. Et il n’était alors pas question d’une participation à la coalition internationale voulue par les États-Unis, étant donné la différence d’approche des Européens sur le dossier du nucléaire iranien.
La proposition britannique fut bien accueillie par ses homologues français et allemand, à savoir Jean-Yves Le Drian et Heiko Maas. Seulement, l’arrivée de Boris Johnson au 10 Downing Street, où il a succédé à Theresa May, a changé la donne, avec la nomination de Dominic Raab – un « brexiter » pur et dur – à la tête du Foreign Office, en remplacement de M. Hunt.
Dans le même temps, les hésitations de la coalition gouvernementale allemande au sujet de la nécessité de garantir la liberté de navigation dans le détroit d’Ormuz et la position française, consistant à ne pas y déployer de moyens supplémentaires, ont peut être eu raison de cette mission navale européenne souhaitée par Jeremy Hunt…
En effet, ce 5 août, Londres a finalement annoncé son intention de se joindre à la coalition proposée par Washington.
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Le destroyer HMS Duncan et la frégate HMS Montrose ont été envoyés par la Royal Navy dans les environs du détroit d’Ormuz.
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