C’est la une de la page 2, la plus lue, du Parisien du 15 novembre 2020, le journal en faillite toujours très proche du ministère de l’Intérieur. Il y a peut-être un lien de cause à effet, d’ailleurs. Pour Karine Lacombe, la femme de ménage des Labos, on va vers « un 3e reconfinement », c’est-à-dire une alternance (ça changera de l’alternance droite-gauche) confo-déconfo-reconfo à vie. Profitant d’une médiatisation inespérée – il fallait bien un grouillot pour porter la parole des Labos –, Karine a failli devenir chroniqueuse pour TF1, mais elle a quand même fait un livre, et le mensuel Marie-Claire en a parlé, ce qui est gentil.
« Nous pourrons fêter fêter Noël et le 31 décembre, mais cela me semble complètement illusoire de penser que l’on va faire la fête comme “avant”. »
Karine s’en prend – c’est sa fonction médiatique numéro un – au Pr Raoult.
Marie-Claire : « Dans un passage du livre, vous évoquez "les experts avec leurs consignes contradictoires"... »
Karine Labos : « Elles n’ont pas aidé, notamment les discussions autour du masque. Ensuite, des personnalités comme Didier Raoult ont très rapidement coopté le débat public et ont empêché le débat scientifique par leur virulence et leur emprise sur les réseaux sociaux.
Quand une personne qui ne connaît rien à la médecine entend d’un côté une scientifique comme moi qui dit que ça va être dur, et que de l’autre vous avez une personne qui assure avoir trouvé le remède miracle, je comprends qu’il soit attiré par un discours simpliste. C’est donc très difficile de construire un discours scientifique dans ces conditions. Seul le recul et le temps sont les meilleurs juges. »
Ensuite, Karine Labos explique à Marie-Claire que si on l’a attaquée, notamment sur les réseaux sociaux, c’est parce qu’elle est « une femme ». En fait non, c’est juste parce qu’elle était liée à des labos, comme beaucoup de médecins, ce qui devrait théoriquement limiter la parole publique, mais on voit que tout le monde n’a pas les scrupules de Perronne ou Toussaint. Heureusement que Karine n’a pas été noire et juive, sinon qu’est-ce qu’on n’aurait pas entendu !
Bizarrement, Raoult, Toubiana, Toussaint, Fouché ou Perronne sont populaires. C’est sûrement parce que ce sont des mecs. Oui mais Delfraissy (qui a semble-t-il sombré), Véran, Hirsch et Salomon sont impopulaires au possible, donc c’est pas une histoire de sexisme. De plus, Wonner est populaire, et la Delépine aussi, donc rangez l’argument de la haine des femmes s’il vous plaît.
Avant de passer à la double page de Collabo Aujourd’hui, on va vous resservir une louche de Karine, impopulaire et attaquée parce que femme.
« Je suis confiante. Il y a un frémissement et on sent que les choses sont en train de s’améliorer. Malgré tout, il était nécessaire de maintenir le reconfinement. Cependant, il faut que l’on réfléchisse à une manière de mieux déconfiner que la première fois. Il ne faut pas reprendre notre vie d’avant, sous peine d’aller tout droit vers un troisième reconfinement, qui d’ailleurs n’est pas complètement exclu. Il faut que nous soyons très prudents jusqu’à ce que l’on puisse vacciner en masse et bénéficier d’une certaine immunité. Jusqu’à l’été il va falloir instaurer des règles strictes, mais je l’espère, sans confinement. »
« Vacciner en masse », « ne pas reprendre notre vie d’avant », « mieux déconfiner », on croit rêver. Bon, on laisse Karine à ses rêves de dictature des Labos et on passe au brûlot collabo.
Il faut voir la photo de ce bonheur familial avec la consigne de ce pauvre naze de Castex dans la marge, c’est du grand n’importe quoi ! On veut faire de nous des abrutis qui obéissent à des dingues !
Et de nous remettre les 40 000 morts dans la gueule, alors qu’il meurt 2000 Français par jour de tout ce qu’on peut imaginer : maladie, accident, crime... Peut-être même que des Français sont enlevés, tripatouillés et désintégrés après expériences douteuses par des Martiens.
L’analogie n’est pas anodine, les Martiens, ce sont ces sociopathes qui prennent des décisions qui vont à l’encontre du vivre-ensemble, de la paix sociale, ce sont eux les vrais terroristes du moment. Nous sommes dirigés par des terroristes, et c’est ça le problème numéro 1 de la France, celui dont presque tous les autres découlent.
Bonus : le viol ? Même pas peur !
L’hebdomadaire people Voici a décrit le quotidien difficile de la femme-médecin (la médecine ?) rendue impopulaire par ses prises de position anti-Raoult et pro-Labos :
En juillet dernier, alors qu’elle venait de ré-activer son compte Twitter, Karine Lacombe recevait aussitôt de nouvelles tentatives d’intimidation, bien plus précises. Des menaces qu’elle partageait. « [C’est grave] d’être une pute, s*ceuse de Macron ? Prête à tout pour toucher ton fric avec tes recherches de sale femelle en chaleur », était-il écrit sur la première d’entre elles. La deuxième se voulait bien plus menaçante : « On te suit depuis un moment : voiture, maison, trajet. Les ordures, on les détruit [...] Ferme ta gueule et attends toi à en ch*er, toi et tes trois bâtards. »
Même si Castex, Karine et Le Parisien essayent de museler les Français, de les étouffer et de les tuer économiquement, ce n’est pas une raison pour être méchants avec eux. Nous devons répondre avec des arguments valables, pas avec des menaces ni des coups. Nous ne sommes pas des sociopathes, nous !
À la fin de l’article, Karine montre tout son courage et sa détermination de femme :
« La plupart des postes de pouvoir à l’hôpital sont encore tenus par des hommes. Il y a très peu de patronnes du CAC 40, le président de la République est entouré d’hommes, le Conseil scientifique est également masculin, souligne la cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. L’émergence de figures féminines, apportant une expertise scientifique, semble difficilement acceptée. J’ai reçu des lettres d’incitation au viol, des menaces de mort, etc. Mais je n’ai pas peur d’y aller. On m’a donné la parole, je l’ai gardée. »
C’est pas facile d’être une femme, nous dit Karine. On répond : non, c’est pas facile d’être une co-labo.