Une enquête vise Jes Staley, directeur général de la banque britannique Barclays, et ses liens avec Jeffrey Epstein. Le conseil d’administration du groupe lui conserve « sa pleine confiance ». Les résultats annuels de l’entreprise, passés au second plan, présentent une hausse de 54 % du bénéfice net en 2019.
Le patron de la banque Barclays, Jes Staley, est visé par une enquête des régulateurs britanniques sur ses liens d’affaires avec le financier Jeffrey Epstein, ce qui n’a pas empêché la banque de lui renouveler sa confiance.
Cette annonce met sous pression le directeur général de l’un des plus grands groupes financiers au monde et éclipsait jeudi les bons résultats pour 2019 de la banque britannique que Jes Staley a remise sur de bons rails ces dernières années.
Des liens d’affaires passés
Selon un communiqué de la banque, les deux principaux régulateurs financiers britanniques, la FCA et la PRA, ont lancé une enquête sur la manière dont Jes Staley a évoqué auprès de son groupe ses liens d’affaires passés avec Jeffrey Epstein, financier accusé de trafic de mineurs et qui s’est depuis suicidé en prison.
L’enquête a été ouverte après une première requête du gendarme financier FCA à laquelle le groupe avait apporté une première réponse.
Jes Staley avait développé une relation d’affaires avec le financier américain lorsqu’il dirigeait la branche de banque privée de JPMorgan, soit avant qu’il ne prenne la tête de Barclays.
Barclays précise que son directeur général a confirmé au conseil d’administration n’avoir plus eu de contact avec Jeffrey Epstein depuis qu’il a pris son poste de patron de la banque britannique en décembre 2015.
Après avoir fait appel à une société de conseil sur cette affaire et s’être entretenu avec Jes Staley, le conseil d’administration de Barclays estime que son patron « a été suffisamment transparent » sur « la nature et l’étendue » de sa relation avec Jeffrey Epstein.