De temps en temps, il faut se plonger dans la propagande de la presse mainstream comme on plonge un thermomètre dans le cul d’un malade pour prendre sa température. Nous avons donc pris la température de la propagande sur Le Figaro, et le résultat est éloquent : le canard de la famille Dassault frise les 40 degrés... Une désinformation caniculaire !
« Les soutiens du professeur Raoult sont nombreux à fustiger le port du masque obligatoire et les vaccins. Une illustration, en creux, de la défiance accrue envers le système politique et médiatique. »
Il faut dire que l’amalgame est vite fait entre les anti-vaccin, les anti-Bill Gates, les anti-mensonge, les anti-psychose et les complotistes les plus tarés de l’Internet. Bientôt, Le Figaro – mais on peut ajouter Le Monde dans la besace, qui ouvre régulièrement ses colonnes à son gros contributeur Bill Gates, le vaccinateur fou ami du pédocriminel juif international Jeffrey Epstein – va nous expliquer que ceux qui refusent de se faire piquer par le milliardaire philanthrope croient encore que la Terre est plate !
Un des signes les plus caractéristiques des servants de la propagande, c’est cette méconnaissance de la contre-information, qui n’est pas à proprement parler une contre-information mais une contre-propagande, et donc tout simplement de l’information. Mais nettoyée des adjuvants que le Système y injecte afin d’en faire un produit agréable et addictif pour une population captive. La propagande est à l’information ce que la bouffe industrielle est à la nourriture.
« “Le port de la muselière est obligatoire. Prenez soin de vous, participez à la pensée unique”. Le message prend, comme souvent, la forme d’un montage et se copie-colle dans les commentaires des groupes Facebook de soutien à Didier Raoult. Un peu plus haut, un autre montage évoque l’allégorie de la grenouille dans la casserole. “Plongez une grenouille dans une casserole bouillante : elle s’échappera. Placez-la dans l’eau froide et chauffez à petit feu : elle s’habituera aux variations de température et restera tranquille jusqu’à se retrouver bouillie”, écrivait le physiologiste allemand Goltz en 1893. L’expérience, transposée pour les humains, est un réquisitoire contre l’habitude et la passivité.
Pour les membres du groupe “TOUS avec le professeur Didier Raoult” (31.000 personnes) les citoyens qui acceptent jour après jour des mesures sanitaires supplémentaires seraient autant de grenouilles dans une casserole. Le gouvernement leur a refusé la chloroquine, puis leur a imposé le confinement. Maintenant, le port du masque. Il leur faudra ensuite subir le vaccin contre le coronavirus sur lequel travaillent d’arrache-pied les grands laboratoires. Sont-ils si naïfs ? »
Pour les Français qui ont gardé un minimum de bon sens, cette expression de l’instinct de conservation, il est évident que l’épisode entier du coronavirus est une énorme arnaque, un mensonge comme on n’en a encore jamais vu à cette échelle (mondiale). D’ailleurs, le très offensif abbé Rioult le dit très bien, et on ne risque pas de le retrouver sur Le Figaro qui est pourtant, en théorie, un journal catholique :
Ah, la vérité, ça vous remet la colonne vertébrale toute droite, et là on s’adresse aux professionnels de la courbure et de la torsion ! Justement, le plus fort dans cette diatribe anti-Raoult qui n’est qu’une diatribe antifrançaise ou antipopulaire, c’est que le journal condamne finalement la figure christique du chercheur, qui est en quelque sorte le sauveur des groupes en question !
« Ce nouveau débat sur le port du masque a réveillé des groupes qui électrisent moins les foules depuis le 11 mai. Durant le confinement, ils ont été un lieu d’expression tous azimuts. De nouvelles publications apparaissaient toutes les minutes sur ces espaces de discussion - il en existe au total plus de 90 - dans un flot erratique et ininterrompu de montages de Didier Raoult quasi-christiques, d’invectives contre le gouvernement ou de citations prêtées, à tort ou à raison, au professeur. »
Et la colère du Christ dans le temple de Dieu devenu un vulgaire centre commercial, ça ne vous dit rien ? Décidément, les Évangiles se perdent chez nos « élites »...
L’explication de cette fronde anti-Système serait le confinement, qui n’a effectivement pas fait de bien psychique aux Français. Ainsi, le confinement, cette machine à produire des soumis, aurait servi aussi de machine à produire des insoumis. Certains seraient devenus sages – les soumis –, d’autres fous – les insoumis. L’expression de « fans » du Pr Raoult n’est pas non plus choisie au hasard : un fan, c’est toujours un peu bête, ça ne réfléchit pas, ça aime envers et contre tout. Et ça pardonne tout. N’est-ce pas là la définition de l’amour selon le Christ ?
La suite de l’article haineux – on est au-delà du mépris – est tellement parlante qu’on va mettre le paquet :
« Un petit groupe extrêmement actif produit donc la majorité des publications et continue d’alimenter les groupes avec un flux d’articles et de textes en soutien au professeur Raoult. Sur ces groupes où l’on a eu pour habitude de critiquer le manque de maîtrise de l’épidémie par le gouvernement, un nouveau refrain est peu à peu apparu : l’ampleur de l’épidémie aurait été exagérée par les médias, et le port obligatoire du masque ne serait qu’une manipulation de plus.
Alain fait partie des contributeurs les plus réguliers du groupe “TOUS avec le professeur Raoult”. Il publie frénétiquement des posts pour soutenir le médecin mais aussi pour dénoncer la collusion entre “Bill Gates, BlackRock et Agnès Buzyn Lévy”. Alain en a fait une affaire personnelle. Il a perdu sa femme, “qui était malade”, à la fin de l’année 2019 en raison d’un “traitement Sanofi”, il en est persuadé. Depuis, il se couche tard et passe entre trois et quatre heures, chaque soir, à “se renseigner sur le coronavirus” sur des sites d’information alternatifs, nous explique-t-il. Alain se déclare maintenant “complotiste radical”. “Mon déclencheur, ça a été quand Agnès Buzyn a interdit la distribution de l’hydroxychloroquine. J’ai voulu comprendre”.
Florian, dont la photo de profil est flanquée d’un liseré “Je soutiens Didier Raoult” et lui aussi contributeur actif du groupe “TOUS avec le professeur Raoult”, se décrit quant à lui comme un sympathisant de gauche. Il voit dans la crise sanitaire un cheval de Troie qui a pour but de permettre aux entreprises de licencier davantage et de “flexibiliser à l’extrême les conditions de travail”. »
Que des fous complotistes, n’est-ce pas ?
Cette façon de voir les choses nous rappelle le traitement infâme qu’a subi dans la presse Patrick Jardin, le père de Nathalie, qui travaillait au Bataclan et qui y a perdu la vie le soir du 13 novembre 2015. Parce qu’il voulait savoir, parce qu’il avait senti que les autorités n’étaient pas droites dans cette affaire, il avait cherché partout une autre vérité, et avait été taxé de complotiste mais surtout de fou, un homme rendu fou par le chagrin. Pratique ! Or une tragédie peut rendre extrêmement lucide, efficace, radical certes, mais cela purifie la vision des choses. On arrive vite à trancher entre le bien et le mal. Le Monde avait fait de ce père éploré un complotiste d’extrême droite, mais lui avait assumé. Il poursuit sa recherche de la vérité.
« Didier Raoult a aimanté des personnes qui versaient déjà dans les théories du complot. Il en a aussi attiré d’autres, ajoute Julien Giry, docteur en Science Politique à l’Université Rennes. La défiance est un terreau pour les théories que l’on peut observer. Elles auraient existé sans cette défiance et sans les angoisses du confinement, mais elles auraient été moins séduisantes ».
Encore les angoisses du confinement... Pauvre Giry ! Encore un science-potard qui nous donne des leçons du haut de sa chaire universitaire bien confortable dont les Français n’ont rien à foutre parce qu’ils sont dans un autre combat, une résistance à ce nouvel ordre social qui vient, qui est là ! Le Figaro, ce journal qui a longtemps dénoncé le stalinisme puis le communisme, se retrouve dans la position de juge des procès de Moscou qui considérait qu’on ne pouvait pas penser contre le Système, et qu’on devait le payer socialement, voire de sa vie.
Après l’audition du Gaulois réfractaire devant la commission parlementaire, Le Figaro avait lui aussi lancé sa pierre contre l’empêcheur de vacciner en rond. N’osant l’attaquer sur ses travaux scientifiques (ce n’est pas la jeune Cécile Thibert qui allait lui faire fermer sa gueule), il l’avait attaqué sur sa « mégalomanie » :