Le parti de Marine Le Pen doit trouver 40 millions d’euros pour faire face aux prochaines dépenses électorales. Selon Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, la frilosité des banques françaises explique pourquoi le parti a dû se tourner vers des banques russes.
Pour pouvoir financer les différentes campagnes électorales prévues jusqu’aux législatives de 2017, le Front national a besoin de 30 à 40 millions d’euros. Le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, expose les besoins actuels du parti en confirmant l’emprunt russe de 9,4 millions d’euros contracté avec la First Czech Russian Bank, FCRB. Il précise aussi que le FN avait demandé initialement un prêt de 10 millions et que l’accord a pu être également trouvé grâce aux « bonnes relations » nouées par le FN en Russie.
Pour lui, la nécessité de chercher l’argent hors de France est imposée par la « frilosité » des banques françaises aujourd’hui à l’égard de tous les partis politiques. A l’évidence, les garanties de l’Etat ne suffisent pas à convaincre les banquiers. L’enveloppe russe de 9,4 millions d’euros, prêtée à un taux de 6 %, devra être remboursée en 2019. Ce taux correspond à peu près à celui qui était pratiqué par les banques françaises lorsqu’elles prêtaient encore de l’argent aux formations politiques. Car aujourd’hui, selon le FN, non seulement ces banques ne souhaitent plus prêter aux partis mais elles rechignent aussi à prêter aux candidats. La banque CIC l’avait formulé en ces termes dans un courrier adressé au FN : « Nous vous informons que, compte tenu de la diversité de nos opinions solidaires, nous souhaitons nous en tenir à un principe de neutralité en nous abstenant de financer les formations politiques. »