Le Congrès des États-Unis était sur le point vendredi d’adopter une loi autorisant de nouvelles sanctions contre la Russie et la livraison d’armements à l’Ukraine.
La loi a été adoptée jeudi à l’unanimité successivement par le Sénat et la Chambre des représentants ; pour des raisons techniques, le texte doit repasser par le Sénat où il devrait être approuvé par consensus.
Mais le texte a été amendé in extremis et ne désigne plus l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie comme des « alliés stratégiques non-membres de l’OTAN », contrairement aux premières versions, vraisemblablement de façon à assurer son adoption finale.
La loi requiert du président américain qu’il impose des sanctions contre des entités du secteur russe de la défense (fabricant ou marchant d’armes) transférant des articles de défense en Syrie, en Ukraine, Géorgie ou Moldavie, et participant ainsi, selon les élus, à l’instabilité dans ces pays.
La société publique russe Rosoboronexport est visée nommément.
Dans le secteur énergétique, la loi autorise des sanctions notamment contre le géant Gazprom, dans le cas où il restreindrait sa fourniture de gaz à l’Ukraine ou des membres de l’OTAN.
L’éventail de sanctions possibles inclut l’interdiction de visas et surtout l’exclusion du système financier américain pour toute entité étrangère ayant des transactions avec les entités visées.
La loi autorise également Washington à renforcer l’aide militaire à l’Ukraine, notamment via la livraison de munitions antichars et autres, de drones de surveillance, d’équipements de communication.
L’armée américaine a fourni récemment trois radars anti-mortiers, destinés à détecter et localiser les positions de tir, à l’Ukraine, très demandeuse de matériel américain pour contrer la rébellion prorusse dans l’est du pays. Au total, 20 doivent être livrés.
Mais pour l’heure, Barack Obama refuse de livrer des armes et des munitions à l’Ukraine, préférant la fournir en matériel « non-létal », comme des radars, des lunettes de vision nocturne ou des gilets pare-balles.