Les accusations de Londres sur une supposée « ingérence russe dans les affaires du Royaume-Uni » sont gratuites, ont affirmé les diplomates russes, exigeant d’accorder aux spécialistes russes la possibilité de vérifier ces informations.
La Russie rejette les accusations gratuites formulées par le Royaume-Uni et insiste sur une vérification par les spécialistes russes des informations sur une prétendue « ingérence de Moscou » dans les affaires de Londres, a déclaré jeudi l’ambassade russe au Royaume-Uni.
« Nous partons du fait que les experts russes doivent vérifier toutes les affirmations au sujet d’une prétendue ingérence russe dans les affaires du Royaume-Uni, affirmations qui revêtent un caractère destructeur pour les relations russo-britanniques. Nous n’acceptons pas d’accusations gratuites qui, d’ailleurs, réduisent la confiance envers Londres de ses partenaires étrangers », a indiqué l’ambassade de Russie sur son site.
Répondant à la question de savoir si l’ambassade avait examiné les études de « spécialistes britanniques » au sujet de « l’influence russe exercée par le biais des réseaux sociaux » sur les résultats du référendum concernant le Brexit, les diplomates ont noté que « la presse britannique se référait presque toujours à des documents non publiés et à d’autres sources non publiques ».
Ces dernières formulant de fausses accusations, l’ambassade a demandé à l’Université d’Édimbourg, à l’Université de Swansea et à l’Université de Californie à Berkeley de lui envoyer les documents initiaux.
« Nous estimons que les spécialistes russes doivent pouvoir s’informer de leur méthodologie et vérifier leurs conclusions », fait remarquer l’ambassade dans son commentaire.
En outre, les diplomates ont estimé que suite au discours de Theresa May, plusieurs questions surgiraient à l’égard de ces documents. « Si, bien sûr, ils ne sont pas classés top secret », a ajouté l’ambassade.
La Première ministre britannique, Theresa May, a dénoncé, le 13 novembre, les actions de la Russie sur la scène internationale, en l’accusant de vouloir déstabiliser l’ordre mondial. Selon elle, la Russie se serait mêlée des élections dans plusieurs pays, aurait procédé à des cyberattaques et chercherait « à faire de l’information une arme ». Mme May a par ailleurs déclaré que les actions des autorités russes avaient pour but de « semer la discorde en Occident ».