La Bienpensantosphère nage en plein malaise : son chroniqueur Mehdi Meklat, à la fois plume du Bondy Blog, auteur aux éditions du Seuil, invité de la Grand Librairie sur France 5 et en couv du numéro des Inrocks du 31 janvier 2017, a reçu ce week-end une volée de bois vert tous azimuts pour ses tweets « homophobes, antisémites et misogynes », selon la presse.
Voici l’histoire d’un pur produit de l’antiracisme 2.0 béni par le socialisme culturel qui explose au visage de ses fabricants.
Il y a un peu plus de 4 ans, Mehdi Meklat a balancé sur un compte Twitter au nom de « Marcelin Deschamps » des tweets très réactifs sur les événements qui secouent les banlieues. Aujourd’hui qu’il a repris son vrai nom, ses tweets sont remontés à la surface. Il était invité sur l’émission littéraire de France 5 pour évoquer l’affaire Adama Traoré lorsque Joann Sfar, le dessinateur très israélophile, a lancé le pavé dans la mare.
Avec Meklat, tout le monde y passe : Finkielkraut (« Fallait lui casser kes jambes à ce fils de pute »), Fourest, Gravoin (« Venez on enfonce un voilon dans le cul de madame Valls »), les juifs, Charlie Hebdo (« Charb, j’ai juste envie de l’enculer avec des couteaux Laguiole »)... aucun des représentants symboliques de la dominance n’est épargné. Et les tweets ne font pas dans la dentelle habituelle du Bondy Blog, site hébergé par le journal Libération et chouchouté par l’oligarchie... quand il ne franchit pas la ligne rouge de l’antisionisme, bien entendu. C’est justement ce qu’a fait Meklat :
Beaucoup de gros mots mais aussi un tweet qui n’a pas trop fait réagir, puisqu’il est dans la droite ligne de l’antiracisme d’État : Marine Le Pen, « je vais t’égorger selon le rite musulman ».
Chopé par la patrouille (du Net), Mehdi bredouille qu’il s’agissait d’« humour » de la part d’un « personnage fictif » qui travaillait sur la « notion d’excès et de provocation ». Carrément une thèse sociologique appllquée au champ du numérique !
Sympa de prendre un pseudo franchouillard pour incarner « un personnage honteux, raciste, antisémite, misogyne et homophobe » sur Twitter ! Évidemment, le pauvre Mehdi en a pris plein la gueule de tous les côtés : du côté des médias qui se sentent trahis (la paresse de gauche et la télé bienpensante) et du côté des patriotes, sans oublier ses anciens soutiens socialo-sionistes. Mais il garde quand même de courageux soutiens, comme Pascale Clark et Claude Askolovitch. On serait lui, on se désolidariserait rapidement de ces deux « avocats » !
La piêtre Pascale Clark avait notamment offert une tribune à Meklat sur France Inter – logique, il chiait sur la France –, du coup elle ne peut pas se renier : « À l’antenne Medhi Meklat ne fut que poésie, intelligence et humanité ». Askolovitch, quant à lui, nous fait une inversion dés-accusatoire de toute beauté :« Je pense qu’un gamin qui twittait des BLAGUES nazes pour tester sa provoc est moins immonde que ceux qui utilisent ses conneries passées. »
- Badrou, Taubira, Meklat (de gauche à droite)
Le Figaro rappelle que dans le numéro des Inrocks (l’hebdo du banquier Pigasse) où Meklat apparaît en couverture avec son copain Badrou et l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira, que les deux zozos sont présentés comme « l’avant-garde d’une nouvelle génération venue de banlieue ». C’est en effet avec Badrou et le journaliste Mouloud Achour que les trois compères ont fondé aux éditions du Grand Remplacement (clin d’œil) la revue Téléramadan destinée à donner une meilleure image des musulmans français.
On notera donc que c’est le très sioniste Joann Sfar qui a brisé cette tentative de désencerclement. Aussitôt, les soutiens de Meklat ont couru assurer les Maîtres de leur désolidarisation : le Bondy Blog s’est indigné, François Busnel, qui anime l’émission La Grande Librairie a fait de même. La seule réaction non manichéenne émane du collectif du Printemps républicain, qui déclare :
« Le plus grave dans l’affaire concernant ce chroniqueur du Bondy Blog, Mehdi Meklat, qui a librement tenu pendant des années sur son fil Twitter (sous le pseudo de Marcelin Deschamps avant de revenir à son nom) des propos antisémites, homophobes, sexistes, insultants à l’égard de telle ou telle personnalité... dont certains tombent clairement sous le coup de la loi, c’est la responsabilité des médias qui l’ont embauché, soutenu, promu, encensé... D’autant, circonstance aggravante, que l’on peut constater ici le gouffre béant du deux poids deux mesures de donneurs de leçon professionnels en matière d’antiracisme et de lutte contre les discriminations. Car un jeune affilié au FN, par exemple, qui aurait commis ce genre de tweets aurait été instantanément, et à fort juste titre, cloué au pilori par ces médias, et se serait certainement retrouvé devant la justice. »
Conclusion : quand on fait partie de la Propagandosphère, on peut tout se permettre. De l’autre côté, dans la Fachosphère, la moindre peccadille finit directement au peloton d’exécution, sans aucune forme de procès. Il y en a qui sont protégés, d’autres pas. Mais s’il prend à un protégé de franchir la ligne que tout le monde connaît et dont personne n’ose parler, alors ils est lâché, puis exécuté.