Laurent, le « nouveau » ministre de l’Intérieur, c’est Faits & Documents qui en parle le mieux, dans son numéro 458.

Le numéro date de 2018 mais Nuñez a toujours été aux commandes de la « sécurité » nationale en Macronie profonde. Aujourd’hui, les candidats étant tous grillés, et LR ne voulant plus faire le boulot (Retailleau mise sur une alliance avec le RN, pas avec la gauche, mais le RN risque de faire alliance avec la Macronie), c’est lui qui prend le poste, et qui va prendre les coups. Il n’est pas aussi cramé que Darmanin, qui prend la Justice, si l’on peut dire, mais en Macronie, un poste de ministre vaut exposition, attaques et éjection.

Un ministre de l’Intérieur n’est jamais populaire, puisque soit il doit mentir sur l’insécurité (version de gauche), soit justifier le tabassage des Français (version de droite), qui est double : par le bâton de Beauvau, et par celui de Bercy.

« Il y a une délinquance qui continue de baisser »

On ne va pas perdre de temps à commenter ce nouveau casting de bras cassés, où les pseudo-ministres ne viennent que pour prendre quelques dizaines de milliers d’euros et dégager. Là, on est dans le pillage intégral du trésor national à ciel ouvert, les macronistes piochent dedans et s’en vont en courant, devant des Français ébahis, les poches vides. En courant pantoufler dans le privé, comme la Runacher.

Le patriote comme dernier recours

La Macronie se déporte à droite, mais la droite a toujours été son ADN : une droite libérale, dure, à l’américaine, mais avec un enrobage de gauche libertaire, afin de donner l’illusion de liberté (sexuelle, uniquement). La Macronie, c’est le comble de la droite du travail et de la gauche des valeurs, c’est pourquoi la gauche des valeurs et la droite du travail ont toujours été ses alliées. Aujourd’hui, devant la supercrise qui attend les Français, c’est-à-dire l’effondrement du pays, Macron bazarde le centre et calme la jacquerie qui vient en faisant une alliance souterraine avec le RN.

Il a fallu pour cela que le RN se calme sur l’Europe, Israël, la Russie, le pouvoir d’achat et le libéralisme. Il ne lui reste que l’immigration, mais elle est devenue tellement pénible que ça lui suffit pour remplir ses caisses de voix. Le RN est redevenu un parti de droite, de droite du travail et de gauche des valeurs (par exemple très LGBT).

La mue (ou normalisation) est achevée, la larve populiste est devenu un beau papillon libéral, le RN est prêt à entrer en vainqueur dans l’arc républicain avec ses 36 % d’intentions de vote. Le CRIF et la Loge, ce grand jury qui valide les candidatures, vont applaudir. C’est la Vie république, pas vraiment celle que Montebourg ou Mélenchon attendaient. Pendant que la caravane de la realpolitik profonde passe, les chiens abandonnés aboient.

Comprendre Laurent et son allégeance