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Laurent Guyénot – Analyse critique de la vidéo La fake Rome antique

 

Visionnez ici la vidéo La fake Rome Antique
réalisée par le collectif Chronology 2.0

 

* *

Ce troisième film de l’équipe Chronology 2.0, La fake Rome antique est nettement meilleur que les deux précédents, que j’ai commentés ici et ici. Le premier était à mes yeux presque sans valeur, tant les défauts méthodologiques étaient considérables, et la théorie extravagante. Le second avait l’avantage d’un sujet mieux délimité, mais souffrait d’un grave défaut logique, puisque, de faits concernant exclusivement l’Europe du Nord, était déduit une théorie sur l’origine de la civilisation dans le monde.

 

Ce défaut est moins sensible ici, mais n’est pas surmonté : les auteurs ne parlent ici que de l’Italie mais prétendent toujours que leurs conclusions confirment la théorie qu’ils ont annoncée dès le premier épisode : l’histoire de la civilisation humaine n’est vieille que d’un millénaire.

Ce postulat intenable reste toutefois assez discret ici et n’empêche pas d’apprécier la remise en question de l’historiographie européenne conventionnelle. La valeur de cette vidéo n’est pas tant dans ce qu’elle prétend reconstruire (une chronologie courte) que dans ce qu’elle permet de déconstruire (l’Antiquité romaine).

Indéniablement, dans ce troisième épisode, les auteurs ont atteint une certaine maturité. Je pense que mes critiques précédentes leur ont été utiles, et je devine qu’ils ont appris quelques petites choses de mon livre, Un millénaire de trois siècles ? C’est très bien ainsi : chacun apporte ses pierres à un édifice collectif, et Chronology 2.0 ajoute ici des pierres de bonne taille.

Le texte est concis, élégant, et bien structuré en chapitres portant sur des champs d’investigation précis (la monnaie, le droit, la langue, la vie politique, l’architecture), chaque domaine étant illustré par un exemple bien choisi. À quelques exceptions près, les arguments s’appuient sur des travaux accessibles et vérifiables, ce qui est un net progrès par rapport aux épisodes précédents.

Ce film est ciblé sur l’Antiquité romaine. Et c’est bien, à mon avis, par là qu’il faut commencer. L’Antiquité romaine est très largement fake, en effet. Pour employer à nouveau une « image » qui me semble à même de faire saisir le problème : lorsque vous regardez le film Gladiator de Ridley Scott (excellent, par ailleurs), les décors et les costumes, mais aussi l’idéologie et la mentalité évoquent un monde qui n’a jamais existé avant la fin du Moyen Âge. Et cela s’applique même aux combats de gladiateurs, selon Chronology 2.0 (chapitre 6).

Je conseille de visionner le film, si possible deux fois (car il faut toujours un second visionnage pour exercer son jugement critique), avant de lire les brèves remarques qui suivent, qui n’engagent que moi.

Le sujet est introduit par le thème de la « Renaissance du XIIe siècle ». L’expression est un peu surexploitée, d’une manière qui frôle le jeu de mot, mais c’est tout de même un bon point de départ.

Le premier chapitre, sur la monnaie, apporte un premier indice. Cependant, qu’un empereur médiéval imite un empereur romain n’est pas un fait de nature à déstabiliser un historien. J’émets au passage un doute sur l’affirmation selon laquelle on connaît une abondance de monnaie d’or frappée à Rome dans l’Antiquité, mais pas au Moyen Âge : une référence permettant de vérifier cette information aurait été utile.

Le chapitre 2 aborde le problème plus intriguant du « droit romain » « redécouvert » au XIIIe siècle, que j’ai moi-même pointé. Il y a un peu d’imprécision ici, toutefois : c’est sous Frédéric Barberousse, plutôt que sous son petit-fils Frédéric II, que débute ce « renouveau » du droit romain. Il faut aussi préciser que, selon l’explication consensuelle, la préservation de ce droit romain s’est faite à Constantinople. L’Empire byzantin est le grand absent de cette vidéo, alors qu’à mon sens, la relation entre Rome et Constantinople est l’élément clé pour comprendre la fraude de l’Antiquité romaine.

Avec le chapitre trois, portant sur le latin, on entre dans un sujet encore plus troublant. Selon Chronologie 2.0, le latin ne daterait que du Xe siècle, tout au plus d’un siècle plus tôt, et je crois cette affirmation tout à fait crédible. Les auteurs s’appuient sur le traité de Dante Alighieri, De vulgari eloquentia (1303), comme je l’ai fait dans mon livre. Ils citent deux chercheurs pour appuyer l’affirmation selon laquelle Dante considérait le latin comme une langue écrite artificielle, et l’on peut vérifier leurs sources : l’article de Donatella Copinni est consultable ici. Celui de Stefano Corno est consultable ici. On peut mentionner ici l’excellent livre de Yves Cortez : Le Français ne vient pas du latin ! Essai sur une aberration linguistique.

Les chapitres 4 et 5 sur la République romaine apportent des éclairages inédits sur un problème que j’ai aussi soulevé dans mon livre. Le fait qu’un humaniste contemporain de Dante, Antonio Pucci, a affirmé que SPQR est l’acronyme des quatre mots italiens Sanato Popolo Qumune Romano (« Le Sénat et le peuple de la Commune de Rome ») est une véritable pépite, et le fait que Chronology 2.0 l’ait trouvée dans l’article de Wikipédia n’enlève rien à sa valeur.

Le chapitre 6 porte sur les vestiges archéologiques de Rome. Il est bien connu qu’on ne trouve à Rome que très peu de vestiges médiévaux ; de là surgit l’hypothèse qu’ils sont en réalité bien présents, mais antidatés d’un millénaire. (Le pendant de cette situation se trouve à Avignon, où, comme le font remarquer les auteurs, on ne trouve pas de vestige romain antique.) Les auteurs se limitent à l’exemple emblématique du Colisée. Leur exploitation des cartes de Rome (tirée du site the-colosseum.net) me paraît ici rigoureuse et très pertinente. Nous découvrons que le Colisée, censé avoir été bâti au premier siècle par les empereurs Flaviens (Vespasien, Titus et Domitien), est absent des cartes de Rome jusqu’en 1320. Nous apprenons également que les combats de gladiateurs, qu’on nous dit avoir disparu après l’an 500, font encore l’objet d’un interdit en 1139 au deuxième concile du Latran, et encore en 1179 dans au troisième concile du Latran. Encore une pierre ajoutée à l’édifice par Chronology 2.0, dont les membres ont décidément fait ici un travail fort utile.

Si tous ces éléments ne prouvent pas que l’histoire du monde commence il y a mille ans, comme s’obstinent à le croire Chronology 2.0, ils s’accordent en tout cas bien avec leur hypothèse plus raisonnable d’une gigantesque falsification liée à la volonté des papes, régulièrement chassés de la commune de Rome au XIIIe siècle et exilés à Avignon de 1309 à 1418, d’effacer cette Rome si peu chrétienne de l’histoire récente, en la repoussant dans un lointain passé païen, avec l’avantage secondaire de donner ainsi à Rome une antiquité prestigieuse, et au pape un statut d’empereur.

À cette hypothèse, cependant, on peut préférer l’hypothèse alternative que ce sont les fondateurs de la commune de Rome qui ont inventé le passé antique de leur cité, comme République et comme capitale de l’Empire, dans le but de présenter leur projet comme la restauration d’un ordre ancien. Cette seconde hypothèse peut s’appuyer sur l’explication suivante du grand médiéviste Robert Folz (L’Idée médiévale de l’Empire en Occident, Aubier, 1953, p. 107) :

« En 1143, le Capitole devint la résidence du conseil de la commune de Rome. La fondation de celle-ci s’inscrit dans le mouvement qui portait les villes italiennes vers l’émancipation de leurs seigneurs : Rome suit, avec un décalage de plus de d’un demi-siècle, l’exemple des cités de l’Italie du Nord. Mais à Rome, l’entreprise était singulièrement périlleuse, du fait de l’importance exceptionnelle du seigneur urbain, le pape, capable de faire valoir pour lui des textes vénérables, capable aussi de mobiliser contre la ville de puissantes alliances. Par ailleurs, dans un milieu où le passé était l’objet d’un engouement aussi grand qu’à Rome, une tentative de création nouvelle devait prendre forcément l’aspect d’une restauration du passé : le conseil de la commune s’appela sénat, l’ère sénatoriale fut employée dans la datation des actes, tandis que reparaissait aussi le signe SPQR. Tout se passa donc comme si l’on revenait à la tradition de la Rome républicaine, mais l’idée d’Empire était inséparable de celle-ci : le symbolisme complexe du Capitole l’enseigne bien. C’est ce qui explique que, presque aussitôt, les Romains eurent à prendre position à l’égard de l’Empire. »

En effet, les fondateurs de la commune de Rome, menés par Arnaud de Brescia qui sera mis à mort pour hérésie, s’allièrent à l’empereur contre le pape, dans cette lutte qui allait, pendant plusieurs siècles, opposer en Italie les Guelfes et les Gibelins.

Le chapitre de conclusion du documentaire est un peu brouillon. L’idée de rattacher tous les sacs de Rome répertoriés dans l’histoire au dernier d’entre eux (celui de 1527 par les mercenaires de Charles Quint) me semble malvenue. Celui des Normands, appelés au secours par Grégoire VIII en 1084, serait un meilleur choix.

Lorsque les auteurs suggèrent que les Grecs de l’Antiquité sont contemporains de la République romaine, et donc « à rechercher aux alentours du XIIe siècle », je dois faire remarquer, ici encore, que leur reconstruction pèche pas une gigantesque lacune, la même que celle qui domine l’historiographie occidentalo-centrée qu’ils critiquent : Byzance. C’est de là, en effet, que nous est parvenu tout ce que nous savons des Grecs, et c’est là qu’il faut aller les chercher. J’attends avec impatience le prochain épisode sur l’Égypte, mais je pense que Chronology 2.0 devrait aussi se pencher sur Byzance et lui chercher une place dans leur reconstitution minimaliste.

Concernant l’épilogue, je ne peux que sympathiser avec le désir des auteurs de dénoncer les mensonges et les manipulations de nos élites actuelles. Et je ne dis pas que la comparaison avec les élites médiévales est « déplacée » par principe. Mais elle est un peu rapide, et il est certain qu’un médiéviste comme Sylvain Gouguenheim, sur les propos duquel s’appuient les auteurs, la réfuterait. Frédéric II, tel que le présente Gouguenheim dans le livre qu’il lui consacre, était tout le contraire d’un « dirigeant fantoche ».

Laurent Guyénot

 

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L’analyse des deux premières vidéos :

Sur le récentisme, sur E&R :

 






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  • #3139219
    Le 12 mars 2023 à 15:12 par Paysan Breton
    Laurent Guyénot – Analyse critique de la vidéo La fake Rome antique

    C’est un gros contre-sens de citer Rousseau et le début du discours sur l’inégalité pour étayer la thèse du récentisme.

    Au XVIIIème siècle, il était d’usage de ne jamais puiser dans le monde empirique les preuves de ce que l’on avançait. Rousseau a très peu étudié l’histoire comme objet d’étude et source d’une écriture scientifique, et s’est bien plus souvent contenté de dire "comment cela a pu se passer" et non "ce qui s’est réellement passé".

    Pour le dire simplement, l’anthropologie de Rousseau se fonde sur une métaphysique ou des spéculations que rien ne prouve dans la réalité.

    Un autre exemple est son contemporain Herder dans son Essai sur l’origine des langues. Il y imaginait un homme, une sorte de philosophe, qui, observant la nature, se serait mis à former des sons dans le but de l’imiter, tel cet homme qui aurait inventer le verbe bêler rien qu’en observant un mouton.

    Donc pour Rousseau le premier qui a dit "ceci est à moi" n’est pas tel homme du passé, c’est celui qui a précipité l’humanité à sa chute en contrevenant à la manière dont Rousseau envisageait le paradis terrestre comme état pré-social.

     

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  • #3139428

    En complément, je recommande les études de Gunnar Heinsohn qui sont très bien documentées.

     

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  • Vouloir avancer dans la théorie de la connaissance en citant régulièrement cette somme de vacuité et d’inculture qu’est Wikimachin, c’est comme branler une mouche avec des gants de boxe. D’autant plus valable pour les commentaires,,,

     

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    • #3139724
      Le Mars 2023 à 14:34 par Laurent Guyénot
      Laurent Guyénot – Analyse critique de la vidéo La fake Rome antique

      Pas d’accord. Dans certains domaines non chargés idéologiquement, Wikipedia est excellent pour accéder à l’état actuel des connaissances, ou du moins au consensus académique, et pour trouver des premières pistes bibliographiques. C’est le cas pour l’histoire médiévale, un domaine qui, paradoxalement, bouge beaucoup.

       
  • #3139644

    Le documentaire est intéressant.
    Dommage qu’ils aient cru nécessaire de rajouter une musique de fond "épique", qui a force est éreintante, et perturbe totalement l’écoute.
    Encore une fausse bonne idée.

     

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  • #3139847

    SPQR ça veut dire : Sono Pazzi Questi Romani (Ils sont fous, ces Romains), c’est Astérix qui nous l’a appris !

     

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  • #3140240

    Je comprend pas ... ça veut dire que Maximus c’est du pipot.... merde alors !

    Sinon .... le doc (vu en diagonale) reprend pas mal des éléments de jean hardouin (je sais pas si il est cité dans le doc)

     

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  • #3140266

    Avant l’invention de l’imprimerie, il était facile pour une organisation bien structurée, de faire "disparaître" un récit pour lui en substituer un autre... Les écrits étaient peu nombreux et regroupés dans des lieux bien identifiables !
    Par contre, je n’ai pas véritablement d’avis tranché sur la question...

     

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    • C’est ce que je me suis toujours dis. Mais à côté de l’imprimerie, il y a les écrits les lettres toutes les sources épistolaires qui selon mon impression sont toujours datés ? Il y a bien des recueils de correspondance qui chevauchent les siècles qui auraient pu être manipulés. Le livre réponds probablement à ces questions.

       
  • Mais Merci à Laurent pour ce compte-rendu, qui ne me donne pas du tout envie de regarder ce film... bien que je sois friand de contre-histoires et de dissidences (sérieuses et argumentées) en tout genre.
    Ici, honnêtement c’est pas crédible...

     

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  • #3141846
    Le 16 mars 2023 à 19:47 par Laurent Guyénot
    Laurent Guyénot – Analyse critique de la vidéo La fake Rome antique

    MEA CULPA : j’ai été trop peu vigilant. Je réalise soudain que l’affirmation de Chronology 2.0 concernant l’interdiction des jeux de gladiateurs au deuxième et troisième Conciles du Latran est fausse, et certainement volontairement trompeuse. Les interdits portent sur les joutes et tournois pratiqués par les seigneurs, qui n’ont rien à voir avec des combats de gladiateurs (majoritairement des esclaves) ou avec des spectacles de « foires ». C’était pourtant simple à vérifier, et je m’en veux de ne pas l’avoir fait. Mes excuses à tous. J’enlève deux étoiles à Chronology 2.0, qui retomben à mes yeux dans la même catégorie que leur mentor. À la réflexion, je regrette mon indulgence à leur égard, qui tend à discréditer cette recherche, qui, chez des chercheurs de niveau universitaire comme Gunnar Heinsohn (récemment décédé), est d’un tout autre niveau.

     

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  • #3142806

    Il faut qu’on m’explique une chose très simple…

    Premièrement, j’ai suffisamment entendus des gens très intelligents remettre en question la chronologie de l’Histoire officielle pour admettre qu’il doit y avoir des incohérences.

    Cependant, il me semble qu’ils sont dans un problème insoluble puisqu’ils font référence au même corpus qui selon l’intuition des sceptiques et recentistes aurait été victime de réécriture et dissimulation en masse.

    Autrement dit, si l’on retrouvait dans une capsule dans 500 ans une belle brochette de magazines français contemporains ont pourrait être induis à croire des choses qui sont loin d’être vraies ?

    Voilà un problème méthodologique important : se limiter à un même monde cohérent concernant les sources historiques.

    Et donc chercher en dehors de l’Occident européens des marqueurs temporels historiques pourrait être la solution ?

    Hors il se trouve que dans le monde musulman la véracité des récits historiques a pris un caractère très religieux si je peux m’exprimer ainsi. Vous avez par exemple la Science de Hadith qui est ce qui se fait de mieux en matière de certitude. En effet cette discipline religieuse a élaboré une méthodologie spécifique afin d’évaluer l’authenticité des traditions attribuées au Prophète sws et les différentes composantes de celles-ci : à savoir le contenu, dit matn, et la chaîne de transmission, isnâd, afin de les classer selon leur degré d’authenticité.

    Comment cela fonctionne ? Vous avez une chaîne de rapporteurs qui vont relater une même chose sur plusieurs siècles. Et vu qu’il y a un empire musulman, plusieurs siècles plus tard vous avez un même récit rapporté par un groupe de témoins à travers les quatre coins de l’empire musulman !! Avec parfois de légères variations qui s’explique et s’annule à travers un entrecroisement savant !

    L’Islam a aussi une datation hors du calendrier Grégorien qui commence en 622 en années lunaires..

    Il y a un événement majeur relaté dans le Quran qui est une bataille entre l’empire perse et l’empire romain ! Quelle est la date selon les historiens européens ?

    Certains faits historique, c’est un ou deux historiens qu’on droit croire sur parole. Selon la science des hadith on sait par exemple que cette fameuse bataille a eu lieu 7 ans après la révélation Quranique.

    Est ce qu’il y a là une possibilité d’élucider cette question ? Peut être que la datation européenne a influencé hors de l’Europe ? Bref, il y a matière à investigation..

     

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    • Les orientalistes ont rejetés les hadith car ils les estimaient fantaisistes…. Autrement dit, si un hadith parle d’un miracle fait par les prophètes et attesté par plusieurs compagnons… automatiquement ils ne vont pas y croire..
      Tabari est un collecteur important de hadith… mais si le récit rapporté est estimé authentique par contre la véracité du récit est estime fantaisiste par les savants eux-mêmes… En faites Tabari avait l’habitude de tout relaté.. et même les légendes et mythes collportés par des contemporains du Prophéte (paix et salut sur lui). Comme des croyances véhiculées autour de l’histoire de Gog et Magog.. Les présentants comme des petits hommes gris aux bras longs…

      Et c’est particulièrement intéressant… car pour les musulmans ces récits n’ont pas un caractère prophétique puisque ça ne sont pas des descriptions verbatim du prophète ou de ses compagnons !! Par contre LA VÉRACITÉ c’est qu’à l’époque évoquée il y a bien tel ou tel récit rapporté !!

      Autrement dit… pas besoin de croire en la révélation mohammedienne… Il s’agit juste d’établir de façon incroyablement unique des récits rapportés par les contemporains du prophète sws !!!

      « Les Romains ont été vaincus sur la terre la plus basse ; mais après leur défaite, ils seront à leur tour les vainqueurs, dans quelques années. C’est à Dieu qu’appartient le commandement, dans le premier cas comme dans le deuxième. » (Quran 30:2-4)

      Selon les chroniques musulmanes cette bataille aurait eu lieu à l’emplacement de la mer morte (l’endroit le plus bas sur terre)… La Bataille a eu lieu en 613-614 et la révélation du verset en 620. La prophétie c’est que RUM l’empire byzantin chrétien va être victorieux dans une unité de temps qui correspond à une période entre 7 et 9 ans. Et effectivement les Romains seront victorieux. Imrân Hosein concernant cette prophétie ajoute que Allah donne la victoire aux chrétiens trinitariens tout comme il redonnera la victoire ver la fin des temps (Armagedon) à la nouvelle RUM qui pourrait être la Russie.
      Bref, je ne sais pas si cela peut éclairer la lampe des recentistes qui souhaiteraient raboter quelques siècles à l’histoire officielle.

      Peut être que les musulmans ont suivis aveuglément la chronologie selon le calendrier grégorien… c’est une possibilité mais avec leur calendrier lunaire il devrait être possible de s’assurer qu’il n’y a pas de décalage inexplicable ?
      Quid des historiens au Japon ou en Chine.. pas de décalage ?

       
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