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Laeticia, la veuve joyeuse endettée, annonce un biopic sur Johnny

Pauvre Johnny, ils ne le laisseront jamais tranquille. On vient d’apprendre que Laeticia, la veuve joyeuse âpre au gain, lançait un biopic consacré à son ex-mari. Il faut dire qu’elle doit la bagatelle de 33 bâtons au fisc.

 

 

L’opération sent le second enterrement, surtout quand on découvre le nom du gars qui va incarner le Patron : Raphaël Quenard !

 

 

Nos lecteurs se souviennent de ce Grenoblois qui a échappé à la fameuse « liste des 10 » (voir le renvoi), ce mélange moderne de parler racaille et de bien-pensance bobo.

Le hic de cette histoire, qui sent le flop quand on connaît un peu les méthodes de la veuve (son nouveau mec, le Goncourt Nicolas Mathieu, coécrit le scénar...), c’est que l’acteur réalisateur Jalil Lespert prépare lui aussi un biopic sur le chanteur. La cerise, c’est que Jalil a été lui aussi en couple avec Laeticia, avant qu’elle ne change de mécène, pardon, de compagnon.

 

 

On ne va pas vous faire du Voici, mais le Johnny de Jalil, initialement intitulé Que je t’aime et retoqué en Phénix, concentre le tir sur la rencontre entre Johnny et Laeticia... Alors, hommage à un couple pas très mythique après celui de Johnny & Sylvie, ou coup de vice caché de l’ex-amant ?

Au fond, on s’en tape : les biopics de stars sont toujours des entreprises grotesques, échafaudées pour les fans, donc sans relief. Tout ce qui n’entre pas dans la légende est gommé, à la soviétique !

Naturellement, ce sont de pures opérations de racket des adorateurs qui n’ont pas grand-chose à voir avec le cinéma, et encore moins avec l’art. Des couples mythiques, on en a eu de vrais, qu’on les admire ou pas : Montand & Signoret, Delon & Darc, Gainsbourg & Birkin, Dutronc & Hardy. Il faut être dénué de sensibilité ou de pudeur pour vouloir rejouer la bataille avec des pseudo-sosies. Pourquoi pas Johnny Cadillac avec une pouf de télé-réalité, pendant qu’on y est ?

Heureusement pour les investisseurs qui ont reniflé la pâtée, dans une France en capilotade, le business de la nostalgie tourne à plein régime : sur Facebook, impossible d’échapper aux notifications automatiques qui tapent dans votre génération et vos goûts « grâce » aux algorithmes. Le présent est si anxiogène que beaucoup de désorientés se masturbent le cortex avec un passé mythifié. Les « C’était mieux avant » et autres « Photos d’avant » cartonnent et font dans les millions de vues et les centaines de milliers de coms, la plupart lamentables. Les Français oublient-ils qu’il n’y avait pas de chiottes ou de salles de bain partout dans les années 50 ?

Gainsbourg & Birkin ? Serge lui mettait des trempes, coursait les pucelles, tandis que Jane faisait courir ses filles à poil dans le bois de Boulogne. Pour Dutronc & Hardy, là, aussi, la tendance poivrote de Jacques éclipse un peu le romantisme de Françoise, qui avait tellement la trouille du socialisme que quand la gauche est passée, elle a déménagé de son duplex pour prendre un appart moins grand, au cas où l’État lui piquerait tout son fric. Personne n’est parfait.

 

 

Les mythes, beaucoup de gens en ont besoin pour vivre, ce sont des idéaux, des modèles, des anges parfois, mais mieux vaut ne pas trop y toucher. Par exemple, on est presque certains que le Jésus se foutait de la gueule de ses apôtres ou les engueulait quand ils pigeaient pas les paraboles, surtout les plus ardues (même nous on sèche sur certaines). Il a peut-être même distribué quelques pains, dont une bonne fournée à Judas qui faisait son radin avec le pognon de la bande quand il s’agissait de filer un peu de pognon aux éclopés ! Derrière la grande histoire se cache toujours la petite.

On ne peut pas faire de la politique avec la nostalgie : ceux qui pleurent les années 60, celles des yéyés attardés mentaux et de la joie de vivre insouciante, de la consommation en supermarché et des vacances sur la Côte, ne doivent pas oublier que la France était en guerre jusqu’en 1962, qu’on a laissé 30 000 jeunes soldats là-bas et autant de harkis. Et on ne parle pas du million de déplacés de 62 à 65.

Ceux qui revenaient avec un bras et des potes en moins ne devaient pas forcément goûter le niveau de déconnexion de Salut les copains et les histoires de fesse entre les stars montantes de la chanson, qui savaient d’ailleurs à peine chanter.

Quand au nombre de morts sur les routes pourries, c’est la folie : en 1969, on compte près de 15 000 tués dans les 6 jours après leur accident ! Et une pointe à 18 000 morts en 1972, ce qui signifie des dizaines de milliers de familles endeuillées, sans compter les handicapés à vie (3 000 par an aujourd’hui).

Allez, promis, on arrête de casser les mythes. Il faut se dire qu’au final, la petite histoire n’altère pas la grande. Comme l’eau et l’huile, le réel et l’imaginaire ne se mélangent pas.

On danse sur le cadavre de Johnny

 






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