« ...les représentants d’autres civilisations, c’est-à-dire les peuples orientaux, pour sauver le monde occidental de cette déchéance irrémédiable, se l’assimileraient de gré ou de force… »
C’est bien par ces quelques mots de la conclusion de Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues (p.316, Éditions Vega) de René Guénon que nous voulons commencer cet article.
C’est une force surnaturelle qui dessine les mouvements de population
Au-delà de l’aperçu simpliste et du médiocre regard général des médias sur la présence des musulmans en France, il faut élargir le champ pour bien comprendre le phénomène d’un angle métaphysique, c’est-à-dire au-delà de ce qu’on en voit. Si nous partons du point que tout émane d’un principe générateur que nous pouvons ici sans complexe appeler Dieu et que tout advient de par sa simple volonté, les musulmans ne se sont pas installés sur le territoire pour « déranger » les uns et les autres. Nous dirons qu’ils n’en sont même pas conscients pour la très large majorité. Nous reviendrons dans un prochain article sur l’état général de cette communauté qui n’est pas homogène, c’est pourquoi, communauté, n’est pas un terme réellement approprié.
La déchéance de l’occident entamée depuis 800 ans et achevée par les Lumières et 1789
La France (nous pouvons englober derrière France l’ensemble de l’Europe occidentale, de la totalité des Amériques, des pays d’Océanie) subit depuis de nombreux siècles une lente déchéance qui démarrerait d’après René Guénon à la fin du Moyen Âge avec la destruction de l’Ordre du Temple. Si nous ne voulons pas partir spécialement de cet événement, nous pouvons dire que le christianisme catholique a entamé depuis le début du XVe siècle une étonnante déspiritualisation, étonnante car on n’en connait pas véritablement la cause (trop de conciles réformateurs, un pouvoir trop centralisé dans la fonction papale... ? autant de points qui pourraient être approfondis sans en obtenir vraiment une réponse). Toujours est-il que le Concile Vatican II fut le coup de grâce à la destruction intérieure du catholicisme, qui n’est plus qu’un corps animé artificiellement par un ensemble de responsables avec en son centre un représentant qui n’a plus que le nom de Pape.
Les évènements de 1789 qui marquèrent le renversement de la fonction royale en France sont donc nés des conséquences du phénomène de déspiritualisation entamé plusieurs siècles auparavant. Et c’est de ce phénomène qu’ont pu s’installer des philosophies dites « humanistes » qu’on appellera Les Lumières (c’est d’ailleurs l’inverse de la lumière qu’il faut y lire et donc bien l’obscurité). En effet il fallait « quelque chose » qui puisse se substituer au vide spirituel devenu inhérent au catholicisme, c’est de ce vide que les philosophes du XVIIe siècle vont trouver un terreau fertile pour élargir leurs dogmes « humanistes ».
L’église catholique s’est vidée de sa substance
Nous devons préciser un point important quand nous parlons de déspiritualisation, nous voulons entendre qu’il n’y a plus eu de personnes au sein de l’église catholique capable de comprendre l’essence symbolique de chaque élément inhérent à la liturgie mais aussi au-delà. Il n’y a plus eu de gens de sainteté pour simplifier ; la sainteté étant vraiment l’état le plus proche d’un rapprochement intérieur avec et même dans la présence divine. On ne peut vraiment mieux préciser ces termes qu’il faut pourtant essayer de comprendre pour envisager l’intérêt et la suite de cet article.
Jusque-là on ne voit pas bien ce que l’islam a à voir, pourtant tout part de là dans la mesure où l’histoire est une rivière qui coule sans cesse, tout y est donc lié.
Nous ne pouvons pas nous permettre d’éplucher les détails de l’histoire, mais nous avons tous un canevas en tête de cette histoire car même si l’école n’apprend pas à penser par soi-même, elle permet d’avoir une vue générale de l’histoire avec ses grands titres.
Le Roi, symbole temporel de l’unité de la nation et de la nature divine de l’humain
Donc revenons en à la chute de la royauté en 1789. Le roi étant l’expression de l’unité d’un peuple, une unité dans une large pluralité de personnes et de caractères. Sans ce principe d’unité, un peuple ne peut plus exister. Ce qu’on appellera par la suite la République qui deviendra la formation politique de substitution n’a rien à voir avec la république comme l’entendait les Grecs anciens. Elle est au contraire un subterfuge inventé par des hommes pour contrôler un ensemble qu’on appelle la nation en lui retirant toute dimension sacrée. Ce seront le pillage de l’ensemble des biens de l’Église puis les lois dites laïques qui en réalité ne font pas que séparer l’église de l’État mais en plus se voudront elles aussi être un substitut à l’église catholique.
À partir de là les choses iront très vite dans le processus de désorientation des peuples, à tel point qu’aujourd’hui il est délicat en société de dire que l’on est croyant, au risque de passer pour un fou ou pire, un esprit naïf, c’est à peine exagéré.
La fonction réelle des musulmans au-delà de la recherche identitaire
Donc qui à l’heure actuelle est capable de comprendre cette fonction du roi mieux que les musulmans ? Qui à part les musulmans sont capables de comprendre la notion de tradition ? Les musulmans y sont attachés corps et âmes. Ils prient cinq fois par jour, ils jeûnent un mois sur douze, ils s’orientent selon un principe d’orientation sacrée (La Mecque) où chaque année selon le calendrier lunaire ils peuvent se rendre pour accomplir des rites spécifiques que nous devrions comprendre, puisque le catholicisme est très peu différent : la messe, le carême, le pèlerinage dans les lieux saints, pourtant il n’est plus suivi.
Pourquoi ? Parce qu’il n’est plus animé en son cœur. Il n’a plus de spiritualité. Il n’a plus de saints que nous pouvons suivre. La suspicion entretenue autour des musulmans en France et ailleurs en occident vient tout simplement de l’incapacité des athées et des catholiques à comprendre les principes de leur religion et d’y revenir. Ils font l’erreur qu’a commise l’Église, à savoir faire des concessions à la modernité en voulant s’y adapter. Nous voyons bien que le monde orthodoxe (russe, grec, église d’orient) n’a pas commis cette erreur. Si on commence à toucher à des principes aussi fondamentaux que l’orientation du prêtre pendant la messe alors c’est que la compréhension fondamentale de la liturgie est proprement perdue. C’est une maladie de l’homme occidental de croire que toujours par le changement il évolue, mais inconscient de sa bêtise et de son ignorance il s’engouffre dans la dépression.
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