Malheureusement exact...je conseille à tous les naïfs l’interview republiée par le Point, le torchon de béhachelle, à l’annonce de sa mort...ça crache sur Trump et tous les extrémismes...bref, grand artiste et petit résistant...mais grand artiste quand même...

Oui, un bien-pensant showbizz, version " rebelle " ( alcool, drogue) . Il avait même tourné dans une pub TV pour les lignes ferroviaires belgo-franco etc...avec slogan genre " nous sommes l’ Europe "...un pion marginal.

Je suis un belge de sa génération et Arno n’a jamais été un "punk". C’était un hippie à cheveux (très) longs, aux pantalons à pattes d’éléphant, trainant sa guitare (sèche) de trottoirs en trottoirs entre Anvers et BXL, à la recherche d’un succès qui n’est jamais venu. Vers 1979 il a senti le vent tourner, s’est coupé les cheveux vite fait et a adopté une apparence new-wave/post punk pour fonder TC Matic. C’était un pur opportuniste, assez bon sur scène il est vrai, mais dont la formation n’a jamais fait partie de ce qui se faisait de mieux dans le genre sur la scène belge de l’époque : Polyphonic Size, Isolation Ward etc. (*) C’était surtout une machine à fric, finalement assez "grand public". Arno a d’ailleurs retrouvé ses vieux réflexes ’70 en entamant sa carrière solo post TC Matic : ses cheveux lui sont soudain redescendus jusqu’aux épaules, des santiags lui sont repoussées aux pied et sa chemise blanche s’est rouverte jusqu’au nombril. Il était temps de se "relooker" et son opportunisme à fait le reste. Politiquement, c’était un européiste naïf s’étant même fendu d’une lettre ouverte à Trump d’un ridicule absolu.
R.I.P. néanmoins...

(*) La Belgique (et BXL en particulier) de l’époque (1979-1981) était très prisée par beaucoup d’artistes "intimistes" : Factory records y avait crée une filiale (Factory Benelux - Les Disques du Crépuscule), Tuxedomoon s’y était installé, Colin newman (Wire) y produira le 1er album des Virgin prunes etc.

Ni Arno ni TC Matic n’étaient de la partie.

Merci Tintin de ce rappel. N’empêche qu’il était efficace sur scène. Après avoir un artiste lucide, c’est introuvable... Comme le dit Bertrand Scholler, "le monde de l’art est très important pour le mondialisme". Donc quand une personne a la faveur des couvertures médias, ce n’est jamais par hasard.

ça, de la poésie ??
C’est elle qui sait que mes pieds puent
C’est elle qui sait comment j’suis nu
Mais quand je suis malade
Elle est la reine du suppositoire

mais que c’est nul ! encore un décadent paresseux qui nous fait son Rimbaud un siècle après, quand il a suffit de qqs années au dit Rimbaud pour être déjà écœuré de lui-même. Combien de temps encore va-t-on devoir se taper ces fadaises, ces faux artistes sans génie mais gonflés d’attitudes et de médiocrité existentielle ?

Une poésie sur la mère ?

ÈVE

Bois, mon petit, à ma poitrine qui coule,
Je suis ta source – Bois ! – ta tiède fontaine,
Bois ce doux lait qui coule en ta gorge pleine
Avec un bruit de colombe qui roucoule.

Pose ta joue à la place la plus tendre
De ma chair. Mords-moi de ta petite bouche.
Du bout de mon sein mol je tente, je touche
Ta lèvre qui se trompe autour… Viens le prendre !

Bois, mon petit avide, emplis ta faiblesse
De moi qui me penche et qui te suis versée.
Capte ce lait chaud de m’avoir traversée
Au bourgeon de la mamelle… Ah ! tu me blesses !

Le savais-je la douceur d’être blessée,
Ouverte et saignant comme une orange vive
Qui fond en miel et n’est plus sous la gencive,
Plus rien qu’une joie à la gorge laissée ?

Adam ! Adam ! la douceur d’être mangée,
Qui la savait ? Qui savait le cher supplice
D’être la gorgée émouvante qui glisse
Et m’entraîne toute en mon petit changée ?

La douceur de mourir, la tendre aventure
De me perdre sans yeux ni route, en allée
Dans le noir de toi qui m’attendais, mêlée
Aux chemins naissants de ta force future !

Mourir… m’évader de cette solitude,
De ce moi qui tient ma richesse captive
Pour te rejoindre, ô soif qui cherche, l’eau vive,
Et calmer à ton besoin ma plénitude…

Bois. Jusqu’à tes os je ruisselle et j’écoute
Quand le lait heureux chemine en toi, cher être,
Un peu de moi dans tes veines disparaître,
Un peu de moi qui devient toi goutte à goutte.

J’écoute. J’entends dans ma gorge profonde
Que la clarté du lait qui sourd illumine,
Ne parle pas, Adam ! Adam ! je devine
Où passait la joie en s’en venant au monde.

Voilà.. Mais elle s’appelle Marie Noelle, elle était catho, Française d’Auxerre. C’est tout de suite moins branchouille qu’un Dionysiaque Belge (ne pas rire) qui nous dégouline son mélodrame d’alcoolique grossier, sur des plateaux télé ou ailleurs... Que chacun contemple et admire ce qu’il veut...

@ Teton 1er,
C’est mieux que les textes d’Arno que je n’avais pas l’honneur de connaître malgré mon grand âge (heureusement pour moi) mais on dirait du Gainsbourg amélioré.

Qui est Adam ?

Quand je lis "grand artiste, immense artiste", j’en ai les bras qui tombent et je constate qu’E&R le soutient en censurant les commentaires trop négatifs.
Cela me rappelle une expo à Beaubourg, dans les années 70, où il fallait s’extasier devant un sac de pommes de terre vide accroché au mur.

Du coup, j’ai écouté de l’opéra et un concerto pour violon pour me remonter le moral.

Encore beaucoup de courage dans ce monde de merde qui n’a que ce qu’il mérite et bonne semaine.

Ne vous en déplaise, les gouts diffèrent. Quand un gars maitrise sa musique, sait tenir ses musiciens, déjà on est dans un niveau honorable. Quand on peut jouer sur des notions abstraites (qui ne sont pas obligées de plaire à tout le monde) pour communiquer avec d’autres personnes, oui on aborde la poésie et quand un public complet, même sans le connaitre est touché par ce qu’il entend et bien oui on tombe sur un bon. Arno était de ceux là. Vous n’avez pas vécu de moment en live avec ce bonhomme, donc par pitié, pas la peine de juger. Dutronc est nul car son fils est un gros bobo ? Houelbeck est un gros naze car il a une sale gueule ? ou un autre exemple (plus dans la ligne E&R) Céline, il faut juger l’oeuvre ou ce qu’il présentait physiquement ?

@ gi,
J’ai fermé les yeux et écouté le bonhomme.
Le piano jouait bien mais je n’ai rien compris aux paroles du chanteur plutôt gerbant (il aurait fallu sous-titrer)...
J’avais l’impression qu’il était sur le point de régurgiter sa dernière bouteille de vin.

Le niveau de Fog... et autres comparses doit être nul en musique et même en poésie s’ils trouvent beau un texte exécrable. Ce n’est pas de l’art mais de la Merde.
Si de surcroît c’est chanté avec une voix exécrable et alcoolisée...
Les rapports que notre pseudo-artiste entretenait avec sa mère semblaient douteux. Elle lui enfilait même des suppositoires et le voyait nu.
Et les comparses du plateau télé ?
Ils ont encore du lait sur les lèvres, les pauvres, et les enfants de l’un des journaleux sont élevés par deux pères.
J’ai aussi aperçu un ancien "comédien" du Théâtre de Bouvard.

Le niveau a tellement baissé dans l’art.
Je n’ai jamais compris comment on pouvait encenser un Stromae qui répète les mêmes paroles du début jusqu’à la fin d’une chanson. Hallucinant.

Arno a forcément reçu des coups de pouce (de Qui ?).
Je connais des groupes plus talentueux et méritants qui galèrent...
Paix tout de même à son âme tourmentée.

Il faudrait trouver quelqu’un qui parle le flamand alcoolique et le français.

Jacques Brel, c’était immense

aussi bien en tant qu’acteur :
purée, la patate !

Je ne m’étonne plus de grand-chose en matière d’exagération insignifiante à force d’être outrée. Quand tu penses que certains ont comparé Stromae à Brel, tu t’attends à tout.

J’aurais tendance à préférer Arno à Stromae, le premier étant un poil plus authentique que le second. Mais il suffit ne serait-ce que de relire Je suis un soir d’été de Brel, dans la veine rimbaldienne, pour voir le fossé qui existe entre les réminiscences anales d’Arno et de ses suppositoires, et l’auteur de La Ville s’endormait.