La « Brigade des martyrs de Yarmouk » est un groupe djihadiste opérant en Syrie à la frontière avec Israël.
Initialement, cette organisation était considérée comme membre des « modérés » de l’Armée Syrienne Libre (ASL), soutenue par les États-Unis et l’UE pour renverser Bachar el-Assad.
Ce sont ces djihadistes de la Brigade des martyrs de Yarmouk qui avaient, en mars 2013, enlevé 21 casques bleus philippins qui patrouillaient le long de la frontière du Golan.
Ces derniers jours, ces djihadistes ont diffusé des images qui les montrent occupés à endoctriner des enfants. Un élément est à relever : la Brigade des martyrs de Yarmouk a fait allégeance à l’État Islamique et arbore désormais ses drapeaux.
De quoi venir alimenter encore les accusations des « complotistes ». En effet, le 1er juillet 2013, un certain Laeth Horan, porte-parole de la Brigade des martyrs de Yarmouk, accordait un entretien au quotidien… Times of Israël ! Il y faisait l’éloge d’Israël et assurait que son organisation n’avait aucune mauvaise intention à l’égard de l’État juif.
« Nous ne sommes ici que pour lutter contre Assad. Nous ne voulons aucun mal à Israël et nous voulons qu’Israël le sache », déclarait notamment Laeth Horan qui remerciait également Israël pour son aide médicale.
De son côté, dans le quotidien israélien Haaretz, le professeur Moshe Ma’oz (Université hébraïque de Jérusalem), ancien officier des services spéciaux israéliens, estimait qu’Israël devait aider de tels groupes et envisager un partenariat dans le cadre d’une ère post-Assad.
Le professeur Moshe Ma’oz estimait également qu’Israël avait intérêt à soutenir les Frères Musulmans dans le cadre d’une alliance stratégique régionale pour affaiblir l’Iran.