Dans un geste inhabituel, alors que la situation militaire est très volatile, le ministre de la Défense israélien a reconnu officiellement apporter une aide « humanitaire » aux rebelles syriens. D’un silence assourdissant jusque là sur la situation en Syrie, l’Etat hébreu a conditionné la poursuite de cette aide à l’engagement des combattants sunnites de ne pas s’attaquer à la minorité druze.
Inquiet de voir le conflit syrien déborder ses frontières dans la partie occupée du Golan, après la récente flambée de colère des Druzes, le ministre israélien de la Défense Moshe Ya’alon a profité d’une réunion exceptionnelle avec les correspondants diplomatiques pour révéler ce que nombre d’observateurs et de combattants savaient déjà.
« Ce n’est un secret pour personne que les villages frontaliers syriens reçoivent une aide humanitaire », a-t-il dit, ajoutant être parfaitement conscient que des rebelles figurent parmi les Syriens auxquels l’Etat hébreu vient en aide sous forme de soins aux blessés.
Il n’a toutefois pas précisé s’il s’agissait de djihadistes de Daech ou d’al-Nosra ou de combattants de l’Armée syrienne libre présents dans le secteur.