Les polices d’intervention n’avaient pas été prévenues d’un exercice alerte-attentat, survenu vendredi dernier au port de Calais. Croyant à une véritable attaque, elles ont expliqué avoir évité un drame « de justesse ».
On est passé tout près de la catastrophe vendredi dernier au port de Calais (Pas-de-Calais). Un exercice alerte-attentat s’y déroulait, à l’insu des forces de police.
Les faits rapportés mardi par les quotidiens La Voix du Nord et Nord Littoral sont dignes d’un film de série B. Vendredi dernier, un employé du port aperçoit une femme « qui vient de se faire remettre une arme longue » et appelle les CRS. Les policiers la repèrent au moment où elle se dirigeait vers les quais d’embarquement. Convaincus d’une attaque terroriste imminente, ils l’interpellent.
« Nos collègues, armes à la main, l’interpellent mais surprise, à cet instant, cette femme leur annonce que c’est juste un exercice. Inadmissible ! », s’insurge le syndicat de la police. Tout en reconnaissant l’erreur, la préfecture explique avoir agi avec discrétion pour « garantir le réalisme de l’exercice », ce qui explique l’ignorance de certains effectifs de police.
« On a frôlé la catastrophe », hurle-t-on du côté du port de Calais. « Ces intervenants, censés interpeller le suspect, n’étaient pas au courant, ou une consigne a été mal comprise. Ce n’est qu’après que la cobaye a réalisé qu’elle aurait pu se prendre une balle en pleine tête », explique un membre du port à Nord Littoral.