une autre version de l’histoire, de la part d’un ukrainien :
En Europe occidentale, et plus particulièrement en France, nombre d’intellectuels et d’ecclésiastiques persistent à croire que la ville de Kyïv (Kiev) était la capitale d’un "premier Etat russe" et qu’Anne de Kyïv (Kiev), reine de France, l’épouse d’Henri 1er une princesse russe.
Cette contrevérité aberrante résulte de l’audience accordée à la conception de l’histoire de la Russie propagée par les milieux politiques et religieux russes animés d’un expansionnisme impérialiste dangereux portant atteinte à la liberté et à l’existence même d’une nation voisine de la Russie.
Elle perpétue aussi fort à propos une erreur historiquevolontaire, fâcheuse au regard de l’histoire et de la géopolitique de notre continent au moment de la construction de l’Union européenne et de ses futures perspectives d’élargissement mais trop complaisamment admise par les opinions dirigeantes des pays ouest-européens dont notamment la France.
Une brève exposition des faits historiques permettra de mieux comprendre les origines très différentes de l’Ukraine et de la Moscovie-Russie.
Polanes, Antes et Rous’
Dans la Chronique des temps passés attribuée au moine Nestor, il est écrit que le prince Kyï (lire Kéï) était le fondateur de la ville de Kyïv (Kiev). Entenant compte du contexte international des Ve et VIesiècles, les historiens en déduisent que Kyï était très vraisemblablement une figure historique réelle du VIesiècle. Et qu’il était le chef (prince) de l’union des tribus polanes. Ce prince fit plusieurs campagnes contre Byzance,négocia en 530 avec l’empereur Justinien 1er, lui proposant de protéger les frontières septentrionales de l’empire byzantin contre l’expansion des Slaves. Mais, après l’échec des pourparlers, Kyï abandonna les territoires danubiens et se replia en terre polane dans la ville qui porte son nom encore aujourd’hui.
L’historien ukrainien Mykhaïlo Y. Braïtchevskyi, se référant aux textes des historiens byzantins du VIe siècle souligne que "…les écrivains byzantins appelaient les Polanes du nom d’Antes, et ces Polanes sont directement liés à la Rous’. Leur rôle dans la formation de la Rous’ fut déterminant".
La Rous’ était donc à l’origine le pays des Polanes. D’ailleurs la Chronique des temps passés mentionne que, parmi les tribus slaves orientales, la plus importante était celle des « Polanes que l’on nomme aujourd’hui Rous’ ».
M. Braïtchevskyi en conclue que : « La Rous’, ce phénomène histor
Répondre à ce message