Les premières conclusions de l’enquête sont accablantes pour la présidente de la cour d’assises de Bruxelles : nos révélations…
Souvenez-vous. C’était le mardi 5 janvier dernier. Ce jour-là, on apprenait en début de soirée que la présidente de la cour d’assises de Bruxelles – la fameuse Karin Gérard – venait tout juste d’être agressée au sortir du palais de justice de Bruxelles.
Selon sa version des faits qu’elle avait rapidement livrée à la presse, elle avait été sauvagement attaquée et dépouillée de ses bijoux par trois individus de type slave – dont au moins un devait la connaître – avec à la clé : un nez fracturé, une lèvre suturée et une commotion cérébrale.
« J’ai essayé de résister lorsqu’ils m’ont volé deux de mes bijoux. Mais j’ai reçu un coup de poing en plein visage à hauteur du nez et de la bouche, et je ne me souviens plus du reste, sauf que l’un des trois m’a appelée Madame Gérard. C’est donc qu’il me connaissait », avait-elle expliqué .
« Je crois qu’il est temps quand même de mettre en place un service de protection pour les magistrats qui sont menacés », avait-elle ajouté le surlendemain en reprenant son travail sous protection… si rapidement parce que « la meilleure façon pour moi d’évacuer un stress post-traumatique, c’est de travailler parce que dans le palais de justice, c’est là que je me sens le plus en sécurité »…
L’affaire avait aussitôt déclenché une solide polémique autour de la sécurité des magistrats. Le parquet de Bruxelles indiquait pour sa part avoir diligenté une enquête pour retrouver les auteurs de cette présumée agression avant de se prononcer sur leurs motivations : agression ciblée ou non.
Selon nos informations recoupées auprès de multiples sources bien informées, cette enquête a avancé à grands pas et ses premières conclusions sont accablantes pour Karin Gérard.
Au moment des faits, la présidente de la cour d’appel de Bruxelles ne quittait pas son lieu de travail comme elle a tenté de le faire croire mais… un café où elle avait passé un certain temps en bonne compagnie.
Karin Gérard avait également été capable de situer précisément le lieu des faits, mais c’était probablement sans savoir qu’une caméra de surveillance couvrait cet endroit… et que l’analyse de ses images prouve qu’il n’y a jamais eu aucune agression.
Malheureusement pour elle, les enquêteurs n’ont pas non plus retrouvé la moindre trace des trois auteurs en analysant toutes les autres images des multiples caméras de surveillance avoisinantes : « Du jamais vu ! », nous dit-on .
Résultat ? Les enquêteurs pensent que Karin Gérard a fait une fausse déclaration pour se couvrir au niveau de son assurance… sachant que la valeur des bijoux déclarés volés oscille entre 50.000 et 60.000 € !
À ce stade de l’enquête, leur hypothèse privilégiée pour expliquer les blessures de la magistrate ne serait autre qu’une mauvaise chute sous l’influence de l’alcool suivie ou non d’un vol.
Contactée par nos soins, la porte-parole du parquet de Bruxelles, Ine Van Wymersch, a commenté l’affaire comme suit : « Le parquet a mené une enquête précise et rapide. Les éléments matériels que nous avons obtenus ne nous permettent pas de confirmer les déclarations de la victime. »
Quant à savoir si l’affaire fait déjà ou pas l’objet d’un classement sans suite. « La conclusion définitive sur l’orientation à donner à ce dossier n’a pas encore été prise », nous a répondu Ine Van Wymersch.
À l’avenir, le parquet général pourrait se saisir du cas Karin Gérard et engager des poursuites à son encontre. Elle risquerait alors de ne plus pouvoir exercer – du moins momentanément – son métier si elle est condamnée pour cette présumée fausse déclaration.