Selon la narration imposée par le mainstream médiatique et moral français, la pauvreté en banlieue serait telle que le désespoir pousserait cette énergique et dynamique jeunesse à exprimer sa rage et son désespoir dans de la violence à l’égard de l’Etat.
Pourtant, cette justification des violences urbaines que connaît la France depuis deux décennies tient de moins en moins la route face à la réalité des faits. La pauvreté en France ne se situe pourtant pas uniquement dans les banlieues dites défavorisées des grandes villes, mais au contraire de plus en plus dans les campagnes.
Une grande étude de 2009 avait en effet permis de découvrir que par exemple si dans le Nord du pays, la pauvreté se concentre d’abord dans les grandes agglomérations, les zones les plus concernées par la pauvreté sont le Cantal et la Creuse. En Aveyron, en Lozère ou dans le Gers, le taux de pauvreté varie de 8,3 à 9 %.
L’excellent Xavier Raufer affirmait d’ailleurs récemment que « l’escroquerie selon laquelle c’est la misère qui génère le crime est balayée par une étude sur la pauvreté publiée en 2009. Qui sont les vrais pauvres, où est la vraie misère dans ce pays ? Est-ce en Seine-Saint-Denis ? Non, elle est dans le Cantal et dans la Creuse. Les formes de pauvreté les plus graves, la pauvreté monétaire, se trouvent dans le Cantal et dans la Creuse. Maintenant on en a la preuve. Des voitures brûlent-elles dans la Creuse ou dans le Cantal ? Y a-t-il des gens lynchés ? Cette histoire comme quoi c’est la misère qui génère le crime, elle est fausse depuis Victor Hugo, maintenant on le sait ».
Cette évolution de la pauvreté nationale est une évolution que l’on peut qualifier d’évolution à l’américaine. Le Daily Mail relevait récemment que la pauvreté montre en Amérique un visage majoritairement blanc. En effet si 15% de la population américaine vit sous le seuil de pauvreté ce sont plus de 19 millions de Blancs qui sont eux en-dessous du seuil de pauvreté de 23 021$ (17 367 €) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, soit près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.
Dans certaines zones où les taux de pauvreté avoisinent les 99%, plus de 60% des pauvres sont blancs, particulièrement dans tout le cœur de l’Amérique : le Mid-Ouest industriel, le Missouri, l’Arkansas ou encore l’Oklahoma et jusqu’aux Grandes Plaines. Pour la première fois depuis 1975, le nombre de foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, pendant que le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches.
Autre élément surprenant et peu connu du grand public : pour la première fois, la part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%. Une tendance similaire a celle que connaît l’Angleterre puisque le dernier rapport du Bureau de l’inspection de l’Education nationale britannique (Ofsted), intitulé "Enfants invisibles" vient de briser un tabou et de jeter à nouveau un pavé dans la mare en affirmant que contrairement aux années 80-90, les enfants pauvres des grandes villes, majoritairement issus des minorités ethniques, s’en tirent de mieux en mieux.
Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre. Est-ce là l’avenir que nous souhaitons pour la France et l’Europe ?