@jean
Sur certains chars de l’armée russe flottent des drapeau impériaux, quant à Nicolas II il est célébré chaque année en tant que saint de l’Eglise orthodoxe par des centaines de miliers de russes qui font le déplacemement à Ekatrinbourg (qui se trouve en plein milieux de la Russie) bien loin des principaux centres de population. Etrangement Staline ne bénéficie pas du même traitement... Effectivement certains feraient mieux de se demander pourquoi les premiers concernés ne pensent pas comme eux.
Si la Russie de 1917 était certe un régime féodal, et que les paysans vivaient dans une grande pauvreté, il est interessant de noter que les principaux opposant aux tsars se recrutaient parmi la petite bourgeoisie et le proletariat urbain. Ils avaient d’ailleurs les pires problèmes du monde pour les convaincre à se retourner contre les tsars, car contrairement à eux les paysans étaient attachés à la religion et qu’ils n’approuvaient pas les idées et les comportements progressistes notament en matière de moeurs (liberté sexuelle, feminisme notament).
C’est pourquoi il est assez drôle que dans votre dénonciation des tsars vous avez inclus le sort des paysans pauvres, surtout quand on sait comment ils ont été traités par la suite. Pour leurs rôle en tant que principaux soutiens à la cause tsariste, et leurs grand scepticisme par rapport au communisme, ils ont subis repressions ciblés et faminines plus ou moins organisées.
C’est à mettre en percepective avec vos propos sur l’éxécution des prêtres par les républicains espagnols. Votre argument est.. l’antifascisme litérallement.
Ces prêtres étaient opposés à vos idées, donc fascistes, donc leurs exécutions est légitime.
Avec une logique comme ça, faut pas s’étonner à ce que vos opposants soient nombreux, motivés à vous combattre, et très énervés. Ou que le pape aille bénir les troupes fascistes...
Mais pour le comprendre il faut sortir de la mythologie.
Aucun mot non plus quant aux raisons qui ont mené à l’alliance avec Franco, or c’est sans doute l’élement le plus interessant dans l’histoire. Mais le problème c’est qu’à partir de là on sort du récit manichéen, de la gauche en tant que camp du bien, de leurs opposants comme étant el mal contre lequel la violence serait légitime.