Entendons-nous bien : personne ici n’est inconscient au point de soutenir les pyromanes, responsables d’une partie des incendies qui ont ravagé en cet été 2022 nos forêts, il est vrai un peu trop sèches, et pas suffisamment entretenues, rapport au coupes claires dans les effectifs des pompiers et agents des Eaux et Forêts opérées sous Sarkozy, avec sa loi du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
En Gironde 90 départs de feu quasi en même temps.... !! C'est une organisation, c'est pas des pyromanes isolés...c'est comme des centaines d'entreprises agro-alimentaire qui brûlent en quelques semaines...aux USA...
— Rubens (@Rubens11197932) August 11, 2022
Car la multiplication des départs de feu, alimentée par les médias et la psychose ambiante, ressemble férocement aux départs de feux sociaux dans nos banlieues immigrées (ben oui) en octobre 2005, sous le protectorat de Nicolas Sarkozy, qui profitera de la grande peur des bourgeois pour se présenter en grand pompier national en 2007 (relire la théorie du triangle avec le sauveur, le bourreau et la victime). L’ingénierie sociale qui consistait à faire monter les tensions, quitte à les provoquer, a fonctionné à merveille pour l’agent américano-sioniste.
Des (pompiers) volontaires pour se faire injecter du poison ?
Dix-sept ans plus tard, on ne prend pas les mêmes mais on recommence, dans un autre cadre, et avec d’autres armes. Les coupes claires réalisées par le pouvoir macronien – ce mélange impitoyable de socialisme sociétal et de sarkozysme économique – dans les effectifs des pompiers sous le prétexte du covid et de l’ahurissante obligation vaccinale, a purgé les SDIS de 5 000 hommes de qualité : la preuve, ils ne font pas confiance au pseudo-vaccin.
La fonte des effectifs professionnels EST le but recherché, la crise des vocations explosant naturellement chez les soignants et chez les enseignants : les services publics saignent, et tout est bon pour en écœurer les fonctionnaires. Les 15 000 soignants et les 5 000 pompiers (volontaires en majorité, dont 150 pros selon la CGT) suspendus manquent cruellement dans nos services de soins et de protection civile. Mais le pouvoir visible s’en fout : au contraire, c’est le programme.
Sinon vous avez quelques milliers de pompiers encore suspendus sous le coude, au cas où... https://t.co/8KlLjpePGv
— Pierrick THEVENON (@THEVENONPierri1) August 10, 2022
Pour remplacer tout ce beau monde, la réserve est là, mais elle ne le sait pas encore : d’un côté il y a les deux millions d’allocataires du RSA, qui vont se manger une « réforme » en pleine gueule, de l’autre de futurs volontaires qui coûteront moins cher à l’État, qui se ruine – qui nous ruine ! – en service de la dette (l’usure) au profit de la Haute Banque, des assurances et des financiers internationaux. Ce sont donc nos services publics, c’est-à-dire la qualité de vie à la française, qui engraisse la finance, celle que François Hollande conspuait, lui qui a pourtant entériné le programme de remplacement des pros par des volontaires dans les SDIS (Service départemental d’incendie et de secours).
Passons sur ces traîtres politiques inféodés au Marché et aux forces occultes, celles du pouvoir profond, et relisons autrement les événements qui sont devenus « la crise de l’été 2022 ». Attention, on entre dans une hypothèse, plutôt bien étayée, et on va parler cash. Tout part de la gestion à flux tendus des SDIS.
Un système informatique, fondé sur la probabilités de survenue des risques, gère les sorties des pompiers dans un département et d’un département à l’autre. Par exemple, un centre de secours fait face à tant de sorties moyennes par an, qui sont intégrées dans le système, qui intègre aussi les sorties moyennes des autres centres de secours, dans le département, la région, et donc le pays entier.
Cette gestion à flux tendus estime le niveau minimal des effectifs pour faire face à ces sorties. Mais si deux ou trois événements insolites, par exemple 2 grands incendies en 2 endroits éloignés, surgissent dans le même département, alors il y aura nécessairement un trou d’effectifs, trou qui sera comblé par les interventions d’autres SDIS qui seront plus « calmes », car tout le pays ne brûle pas en même temps. Effectifs pros, matériels et volontaires seront donc pris sur les SDIS voisins, qui seront alors à leur tour en tension. Si un ou deux autres incendies surgissent dans leur zone d’intervention, le problème va se répercuter et s’amplifier.
L’incendie volontaire comme acte de grève ?
En période d’incendies, quand la végétation est sèche, le risque augmente de voir le système craquer puisqu’il est calculé au plus juste. De là notre hypothèse, qui n’est pas non plus une lubie : si des criminels dits pyromanes allument des feux, les départs artificiels imprévisibles vont se multiplier, dans les forêts et les SDIS. Mais si par exemple des pompiers syndiqués très remontés contre la politique menée par les politiques et le corps des officiers allument eux aussi des feux, alors tout le système saute. Les syndicats de gauche, qui rassemblent une majorité de pompiers de la base (les officiers sont majoritairement à droite, comme chez les flics), gueulent depuis 20 ans contre cette politique de sous-effectifs chroniques et de remplacement des pros par des volontaires.
Dans ces conditions, allumer un feu, non seulement cela fait du bien aux sapeurs qui se sont engagés pour combattre le feu et qui en ont marre de ramasser des SDF bourrés ou des pendus victimes du néolibéralisme, mais cela fait aussi avancer les revendications syndicales, puisque les médias redécouvrent la réalité des sous-effectifs et mettent, mécaniquement, par l’effet de masse – sans le faire exprès alors qu’ils sont inféodés au pouvoir visible ! – la pression sur le gouvernement, qui se retrouve coincé.
C’est le principe de la grève dans les usines ou les services publics : mettre la pression sur les dirigeants économiques ou responsables politiques (qui en l’occurrence sont les mêmes). Dans ce cas, l’acte (criminel) d’allumer un feu fait prendre conscience au grand public et aux médias du système délétère qui rend le travail des pompiers de plus en plus difficile.
On peut donc dire que la politique de désorganisation extrêmement risquée de la sécurité civile a pour résultat la série des incendies volontaires qui font péter un système de gestion informatique (du big data !) qui tient sur la loi des non-séries.
Une théorie pas tirée par les cheveux : des pompiers nous l’ont chuchotée à demi-mot. Allumer un feu, c’est accentuer la faiblesse du système, la multiplication des incendies en série ayant le même effet qu’une grève nationale.
Il y a donc des pyromanes « politiques » parmi les pompiers, c’est-à-dire des « attentats » contre l’oligarchie de l’Intérieur et de la Défense, puisque les pompiers sont avant tout des soldats, mais du feu.
Les volontaires ne se pressant pas ou n’étant pas convoqués (les 5 000 suspendus) pour sauver le système néolibéral de gestion des pompiers, ce sont les « jaunes » qui arrivent pour boucher les trous !
Les 5200 pompiers français non vaccinés privés de boulot depuis des mois doivent exiger en urgence devant un juge le statut vaccinal des pompiers grecs, roumains et polonais qui débarquent aujourd’hui en France !
— Florian Philippot (@f_philippot) August 12, 2022
"Nous sommes ici pour aider les Français"
L'officier de liaison des pompiers roumains s'exprime sur le front des incendies en Gironde pic.twitter.com/hGwEZVN64B
— BFMTV (@BFMTV) August 12, 2022
Finalement, le feu est devenu un enjeu politique et économique.
Feux forêt en Gironde prémédités par Macron ?! pic.twitter.com/PsSkAMerB9
— charasava (@CharlesPelayo9) July 22, 2022
On a trouvé un pompier qui refuse la réintroduction des suspendus !
C’est Europe 1 qui a interrogé ce collabo de haut vol. Illustration de la cassure absolue entre la base et la hiérarchie.
Pour aller plus loin, les amateurs de gestion pourront consulter ce grand dossier sur les tableaux de bord, ou la nouvelle gestion des SDIS.