Des dépêches nombreuses et fréquentes concernant des attaques perpétrées par des drones de combat proviennent surtout du Yémen, de la Somalie, de l’Afghanistan, de l’Irak, et du Pakistan.
Pour des fins de surveillance on apprend que les pays survolés en continu sont aussi, notamment, la Bosnie, la Serbie et la Libye. Dans la très grande majorité des frappes ce sont des drones étasuniens qui tuent des individus qu’ils qualifient de terroristes tout en faisant des dommages collatéraux importants. En effet, beaucoup de personnes innocentes sont tuées ou blessées au même moment par ces engins. Les responsables, en particulier les États-Unis, ne déplorent pas ces massacres. Ils ne font que s’interroger sur leur degré de « rentabilité » tout en considérant ces frappes absolument nécessaires dans « leur » guerre mondiale contre le terrorisme.
Il est difficile de garder la tête froide et de ne pas manifester une très grande indignation devant ces atrocités commises au nom du maintien de l’Empire. Comment peut-on concevoir que n’importe qui pourrait être la cible de ces engins ? C’est dans les faits la peine capitale infligée sans procès. Ces engins survolent les espaces nationaux en toute liberté et échappent ainsi à toute autorité. Il est donc approprié de penser qu’ils constituent les véhicules par excellence de la terreur. Ils sont les instruments d’éradication de la vie humaine les plus macabres que l’on puisse imaginer. C’est l’assassinat à distance.
Plusieurs auteurs ont fait l’analyse de cette grande menace qui pèse sur la paix mondiale. Tout récemment Bill Van Auken et Thomas Gaist ont analysé les actions et les intentions de Washington dans le processus d’intensification de l’utilisation des drones armés à travers le monde.