La milliardaire-philosophe, soit un cran au-dessus de BHL qui n’est que millionnaire-philosophe, a commencé à dévisser après les attentats de 2015-2016, quand elle a autorisé les Français, du haut de sa rentière importance – « fille de » et « femme de » –, à être islamophobes.

En toute logique essentialiste, depuis le début de la guerre Hamas-Israël, elle a pris le parti d’Israël, et dénonce les exactions du Hamas. On n’en attendait pas moins, même si cette dame se dit philosophe. C’est une philosophe tendance israéliste. On pourrait mettre sur le compte du grand âge ce qui va suivre, mais, en toute logique, un philosophe accumule raison et expérience.

Interrogée par le sémillant Benyamin (Duhamel), loin d’être un interrogateur du NKVD ou de la Gestapo, sauf quand il a des invités soupçonnés d’antisionisme, elle déroule son discours borgne en enchaînant désinformations et dénis. Face au carnage en cours, elle justifie la violence du pouvoir raciste de Tel-Aviv, et menace même le petit Benyamin de son doigt et de ses gros yeux.

Pour l’histoire, parce que ces paroles confuses et inhumaines vont rester, nous avons restitué cet échange dans son intégralité.

Benyamin  : « Y a un génocide en ce moment à Gaza, c’est le mot qu’ils utilisent, vous entendez ça ? »

Dans la bouche de Benyamin, « ils », c’est l’ennemi, l’Antisémite.

Badinter : C’est absurde, c’est pas un génocide ! Écoutez, dès lors qu’une armée, en l’occurrence l’armée d’Israël, dit aux personnes de Gaza, montez vers le nord, parce qu’on va attaquer, ou alors allez au sud, pasqu’on va attaquer, c’est la preuve même qu’il n’y a pas de génocide ! Le génocide, c’est la volonté de détruire jusqu’à la dernière personne d’une collectivité, que nation, euh, ou les juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale. Mais ça, c’est pas du tout le cas de ce qui se passe ! Et j’voudrais qu’on n’oublie pas quand même : qui a déclaré la guerre ? Qui a déclaré la guerre, sinon le Hamas ? Et dans quelles conditions ignobles ? Et on voudrait que Israël, euh, reste les bras ballants. Qu’ils veulent se débarrasser du Hamas, on peut en discuter, pasque bon, ça, ça, ça pose beaucoup de problèmes.

Badinter patauge tellement que Benyamin doit voler à sa rescousse, mais il y a le réel : Ben est coincé entre l’importance de son invitée et les faits.

Benyamin  : On voit aussi la situation à Gaza, les plus de 35 000 victimes, bilan donné par le ministère de la Santé du Hamas, mais on voit les images, on voit le carnage qui est en cours, il y a aussi une jeunesse qui se mobilise face à ces images d’horreur, d’enfants qui sont tués dans la bande de Gaza.

Badinter  : On n’a jamais fait dans, pour la guerre en Syrie, jamais dans aucune guerre on n’a fait ça. C’est la première fois qu’on fait ça. Faut, faut, c’est la guerre, c’est épouvantable mais c’est la guerre. Qu’on arrête ça mais d’une façon correcte, convenable, que les otages soient rendus tout de suite, qu’il y a donc une possibilité d’échanges, mais, franchement, parler de génocide c’est une honte, c’est un non-sens historique, c’est une ignorance crasse, voilà !

Question : si le Hamas, équipé d’armes modernes, avait fait 35 000 mort chez les juifs et les juifs 500 à Gaza, à quoi les sommités du lobby juif français français auraient crié ? Pas à un pogrom mais à un génocide.

Benyamin  : Dans les colonnes du Figaro, vous dites la chose suivante, « ce n’est plus l’extrême droite qui est à la pointe de l’antisémitisme, c’est l’extrême gauche », c’est quand même un renversement complet de l’histoire. Pour dire les choses, à qui est-ce que vous pensez ? Quand vous dites cela, l’extrême gauche, c’est La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon ?

C’est surtout un renversement du lobby, qui n’est ni de droite ni de gauche, mais du dessus !

La suite de l’entretien est le procès de l’extrême gauche, qui serait devenue antisémite. On pourrait croire que le lobby a perdu la gauche, en réalité il s’en débarrasse, parce qu’elle ne lui sert plus à rien et, surtout, parce qu’elle le dérange avec ses idées sociales généreuses, sa défense du faible contre le fort, son antiracisme, bref, son fond un peu trop chrétien !

Tout ce que le lobby a mis en avant pendant près d’un demi-siècle est balourdé à la poubelle, et les dirigeants de cette gauche devenue inutile et même nuisible sont jetés avec elle. Moralité : ne jamais se soumettre au pouvoir profond. Le RN d’aujourd’hui, à qui le lobby fait les yeux doux, devrait s’en souvenir, il a l’exemple de son futur sous les yeux...
Nous finirons sur une définition de l’antisémite : celui qui ne sert pas les intérêts du lobby israéliste.