« Si la loi Gayssot avait été appliquée dans les années 50 ou 60, on n’aurait jamais pu prouver que Katyń était un charnier commis par les Russes, parce qu’on aurait été obligé de s’en tenir à la version officielle, qui était que c’est un crime contre l’humanité, faisant partie de la liste de Nuremberg, commis par les Allemands. »
Cette remarque a été formulée courageusement le 28 janvier dernier par le philosophe libéral et président du think tank « Génération Libre » Gaspard Koenig, sur Arte, dans l’émission 28 minutes consacrée au thème : « Procès Dieudonné : une démocratie doit-elle tolérer l’intolérable ? »
Le massacre de Katyń fut en effet incorporé dans l’acte d’accusation du tribunal de Nuremberg en 1946 et il fut ainsi généralement admis, jusqu’au début des années 1990, que les nazis avaient commis ce crime. Or, depuis la chute de l’URSS, la responsabilité de l’Armée rouge a été officiellement établie : le 5 mars 1940, à la demande de Lavrenti Beria, les membres du Politburo, Staline, Kliment Vorochilov, Anastase Mikoyan et Viatcheslav Molotov, donnèrent leur accord pour appliquer « le châtiment suprême, la peine de mort par fusillade » à 25 700 « prisonniers polonais, anciens officiers, fonctionnaires, agents de police, agents de renseignement, gendarmes […], membres de diverses organisations contre-révolutionnaires d’espions et de saboteurs ». Le tout, sans comparution des détenus devant les tribunaux spéciaux du NKVD ni acte d’accusation.
Suite à cet ordre, le massacre fut perpétré dans la forêt de Katyń au printemps 1940.
Une loi interdisant la remise en question du jugement du tribunal de Nuremberg (type loi Fabius-Gayssot) aurait existé, jamais en effet la vérité sur le massacre de Katyń n’aurait pu être établie. Nous remarquerons que quelques secondes avant sa remarque, Gaspard Koenig se voit qualifié de « négationniste » par Corinne Lepage (née Corinne Lévy, changement de nom par ordonnance du 1er juin 1951), une militante communautaire de haut vol, qui passe généralement pour écologiste.