D’abord, les faits, avec Anne-Sophie Sadoun qui pour l’occasion, « un récit glaçant », prend sa tête des mauvais jours.
La grande dissidente Natacha Polony intervient dans l’affaire du crime contre l’humanité de Livry-Gargan. Que s’est-il passé ? Dans la nuit du 7 au 8 septembre 2017, 75 ans après la Shoah, « trois Noirs » agressent une famille juive qui n’a rien fait. Le truc à ne pas faire, quand on est noir.
« Cette agression vient après celle d’Ilan Halimi, en janvier 2006, torturé à mort... »
Bon, ça fait quand même plus de 10 ans entre les deux, Natacha.
L’image est fixe, donc arrêtez de cliquer comme des malades sur Natacha. Pour voir la courageuse prise de position de l’intellectuelle, rendez-vous sur son site Polony TV.
Là, pendant 7’15 [1], elle explique qu’en France, « on peut mourir parce qu’on est juif ». Ah, on pensait que les juifs étaient éternels. Quant aux autres, les goyim, ils peuvent crever (mais le plus tard possible, hein).
Pour ceux qui n’auraient pas l’énergie de cliquer, voici la version courte de la prise de position sartrienne :
En #France, on peut mourir car on est #juif. Il faut donc regarder l'#antisémitisme en face et de nommer les faits ➤ https://t.co/NgHwWsgBYK pic.twitter.com/qNPH0h2xKd
— Polony Tv (@Polony_tv) 15 septembre 2017
Étonnant, cette propension à transformer un fait divers en crime contre l’humanité. Les dizaines de milliers d’agressions à la personne chaque année sur les non-juifs ? Bof, les médias ne lèvent pas le petit doigt, c’est du tout-venant, du banal, du marronnier.
Et puis, cette agression de Livry-Gargan, juste après la décision du Conseil constitutionnel qui ne suit pas les injonctions de la LICRA, quelle coïncidence, ou alors les « trois Noirs » qui ont agressé, molesté et insulté les victimes juives sont sacrément branchés sur l’actu. Ils ont peut-être fabriqué une ingénierie, sait-on jamais.
On ne veut pas dire par là que les « Noirs » du 93 ne comprennent rien à ce qu’il se passe politiquement et géopolitiquement – ce serait même plutôt le contraire – mais ces hasards qui se croisent et se recroisent si merveilleusement pour construire un grand et beau fait divers qui tombe à pic pour la sionosphère...
Car dans la très récente « affaire » Sarah Halimi, que la sionosphère essaye de transformer en crime antisémite de 1er degré, la justice vient de retenir la bouffée « délirante » du criminel plutôt que le caractère « antisémite » de son acte comme élément déclencheur.
Et même si le journal Libération tente de sauver la face de la sionosphère (et peut-être ses marges) avec un rattrapage aux branches, toute cette pâte médiatico-juridique, ces faits divers augmentés par un coup de baguette magique cacher, ça interroge...