Ici (lien), on trouve une explication confirmant la possibilité de cette non-élision n’ayant rien à voir, au passage, avec la non-élision "cinématographique" devant les titres de films (et d’œuvres d’art en général).
Conclusion après lecture de l’article, la non-élision ("de Abel Gance") semble conforme à l’usage en cours pour les articles précédant les noms propres courts et à consonance étrangère (Abel, étymologie : de l’hébreu souffle, vapeur, existence précaire).
Extrait de l’article :
Élision devant un nom propre
On fait normalement l’élision devant un nom propre s’il commence par une voyelle ou un h muet. C’est donc la même règle que celle qui s’applique pour les noms communs. Cela dit, il y a dans l’usage une tendance à ne pas faire l’élision devant un nom propre de personne s’il est court ou s’il a une consonance étrangère (par exemple, le poste que Yves occupe, le fils de Anouk).
Exemples :
le poste qu’Yves occupe
le fils d’Anouk
les livres d’Alain
les propos d’Isabelle
le baptême d’Hubert
Toutefois, il existe deux cas qui commandent de ne pas faire l’élision. Premièrement, on ne fait pas l’élision si le nom propre n’est représenté que par son initiale. Ensuite, comme l’apostrophe ne peut pas se trouver en fin de ligne, on ne fait pas non plus l’élision si, par exemple sur une affiche, le nom propre et le mot qui précède ne se trouvent pas sur la même ligne.
Exemples :
sous la direction de A. Tremblay
sur une affiche :
Sous la direction de Arthur Tremblay
Par ailleurs, l’élision est courante, mais non obligatoire, devant les titres d’œuvres. Elle est le plus souvent facultative devant les noms d’entreprises aussi.
Exemples :
l’auteur d’Antigone (ou de Antigone)
les vols d’Air Canada (ou de Air Canada)