Les quotas laitiers, instaurés en 1984, vont disparaître à compter du 1er avril.
Mis en place afin de réguler un marché en surproduction, leur levée doit permettre, d’après Bruxelles, de libéraliser le marché en permettant de produire plus, et cela dans la perspective d’écouler ses produits à l’étranger. La Chine et l’Asie de manière générale connaissent une demande croissante de produits à base de lait.
La fin de cette limite à la production ne réjouit pas les agriculteurs français, qui craignent que la hausse des quantités présentes sur le marché ne fasse baisser sensiblement les prix et que les pays du nord de l’Europe et surtout l’Allemagne, avec ses étables géantes de plus de 1 000 bêtes, ne soient les grands gagnants de cette initiative de Bruxelles.
Le commissaire à l’Agriculture, l’Irlandais Phil Hogan, balaye les inquiétudes des syndicats d’agriculteurs français, qui manifestent aujourd’hui devant le Parlement européen :
« Je ne crains ni surproduction ni effondrement du prix du lait, car la demande mondiale ne cesse de croître et les opportunités de développement sont multiples. »
Il demande aux éleveurs de relever le « défi » et de « s’adapter » à ce qui constitue, à ses yeux, « une chance pour l’Union »... qui s’est récemment privée de l’immense marché russe, sur injonction de Washington.