Le Beaujolais est une région viticole située au nord de Lyon entre Mâcon (Saône-et-Loire) et L’Arbresle (Rhône) qui s’étend sur environ 55 km. C’est une région connue car chaque année est célébrée dans le monde entier la sortie anticipée du primeur de l’appellation beaujolais, le troisième jeudi de novembre.
Le beaujolais est un vin populaire, facile à boire (on dit « gouleyant » dans la langue œnologique) et qui permet aux Français de se réunir, lors de la sortie officielle du beaujolais nouveau autour d’un authentique produit issu du terroir.
D’ailleurs, le succès de cette fête est notable tant l’affluence est grande chaque année dans les bars à vins et cavistes du pays, ce qui est très rassurant quant à l’attachement des Français à leur patrimoine gastronomique. À l’étranger, les Japonais en sont friands et forment le premier marché à l’exportation.
Cette tradition de mise anticipée sur le marché est récente (1951) et résulte d’une pression des syndicats viticoles sur le ministre de l’Agriculture de l’époque, un certain Paul Antier, très proche des milieux agricoles et défenseur du monde paysan. Ce n’est toutefois qu’en 1985 que fut fixée définitivement la date du troisième jeudi de novembre.
Cette fête populaire n’échappe cependant pas, bien entendu, à des opérations de récupération par des secteurs parasitaires. Ainsi la campagne de promotion pour le beaujolais 2012 frise le ridicule en faisant appel à des codes issus du monde de la mode (1), bien loin de l’univers enraciné des terroirs...
Pour le beaujolais, cette année est particulière car la production (400 000 hL) fut historiquement très faible, avec une baisse de rendement de plus de 50 %, en raison des conditions climatiques qui ont particulièrement agressé ce fragile vignoble, dont la moyenne d’âge des plants se situe autour de quarante années.
Il en résultera une nette augmentation des prix pour un produit d’habitude bon marché. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, car les prix ont trop souvent été tirés vers le bas, ce qui mit de nombreuse petites entreprises familiales de producteurs/récolteurs en situation de précarité financière sans que le consommateur au bout de la chaîne économique en ressente forcément les bénéfices.
D’autre part, les raisins récoltés en 2012 sont très sains et présentent des arômes très concentrés, ce qui augure d’un millésime de très grande qualité. Nous en saurons plus le jeudi 15 novembre, voire pour les plus impatients le mercredi 14 à partir de minuit, avec mise aux enchères de la première bouteille dans les établissements les plus honorables...
Cette année, Sanguisterrae a décidé de rester fidèle à un petit exploitant de Saint-Clément-sur-Valsonne (69), dont nous avons réservé une bonne partie de la production. Nous le vendons sous le nom évocateur de Béret, une dénomination propre à Sanguisterrae. Vous pouvez dores et déjà le commander sur notre site Sanguisterrae.
Sanguisterrae
In Vino Veritas