Alfred Dreyfus, officier français juif, avait été envoyé en prison pour espionnage à la fin du XIX° siècle. L’affaire avait divisé la France, et se termina par la victoire retentissante des dreyfusards, à la suite de quoi Dreyfus fut réhabilité et réintégré dans l’armée, en 1906.
Et voilà que, un siècle plus tard, il revient sur scène. Son histoire va faire l’objet d’un film de Roman Polanski. De son côté, le brillant écrivain catholique anglais Piers Paul Read (auteur de Les Survivants, Grasset, 1993, et La Mort du pape, Thriller religieux, Salvator, 2010, ndt.) sort un livre de 400 pages intitulé The Dreyfus Affair, et c’est superbement tourné, par un maître en matière de recherche de la vérité. Enfin, plusieurs pages du Cimetière de Prague, par le "bestseller intello" Umberto Eco traitent également de l’Affaire.
Pourquoi donc cette histoire continue-t-elle à intéresser écrivains et lecteurs ? Il y en a toujours eu, des gens arrêtés pour atteinte à la sûreté de l’État, dont certains le sont à tort, et subissent de longues peines de prison ou pire, en toute injustice.
Dreyfus dut passer quatre ans aux Iles du Salut en Guyane, non loin de Guantanamo, où des centaines de prisonniers ont dépéri pendant dix ans, et certains y sont toujours. Huit millions de condamnés, dont le célèbre Papillon, sont passés par le bagne de Cayenne ; qu’est ce qui fait donc de Dreyfus quelqu’un de si important encore aujourd’hui ?
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