Egalité et Réconciliation
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La chute prévisible du néo-ottomanisme

La tendance générale

La chute prévisible du néo-ottomanisme

Le Parti de la justice et du développement (AKP) de Recep Tayyib Erdogan a choisi le néo-ottomanisme pour s’adresser aux Arabes. Ce discours réuni deux idées : la symbolique culturelle des liens religieux entre les Turcs et les Arabes, et la volonté claire d’Ankara de jouer un rôle impérial hégémonique sur le monde arabe.

La première idée s’est exprimée ces dernières années par le soutien populaire turc aux causes arabes, notamment palestinienne, et l’émergence dans ce pays d’une véritable culture antisioniste.

La deuxième idée est apparue récemment à travers la volonté du leadership turc actuel d’obtenir la caution des États-Unis pour gérer les dossiers arabes, surtout après le vide qui sera créé par le retrait des troupes US d’Irak, fin 2011. Pour vendre son projet à Washington, la direction de l’AKP a mis en avant ses relations historiques et privilégiées avec la confrérie des Frères musulmans, affirmant que ce mouvement est disposé à appliquer dans les pays arabes, théâtre de changements politiques, le modèle islamique turc « modéré ».

Cette recette turque est actuellement testée en Égypte, mais en Syrie, elle s’est heurtée à une amère réalité pour Erdogan et son état-major : l’armée syrienne, bâtie sur une idéologie nationaliste arabe, est complètement imperméable aux influences américaines ou occidentales, comme c’est le cas en Égypte ou en Turquie même. Elle reste soudée pour défendre l’unité et la souveraineté du pays contre n’importe quel danger extérieur ou intérieur manipulé par des puissances étrangères.

La poursuite des ingérences turques en Syrie risque d’avoir de graves répercussions sur la Turquie, pays qui se prétend laïque mais qui prive ses minorités, notamment kurdes, de leurs droits culturels et politiques les plus élémentaires. Si Ankara s’entête à intervenir dans les affaires syriennes en contradiction avec les impératifs du partenariat stratégique instauré avec le président syrien Bachar el-Assad, la crise risque de déborder chez lui. En plus de ses problèmes internes, Ergodan ploie sous le poids des conditions de Barack Obama. Le président états-unien s’est totalement aligné, bon gré mal gré, sur les positions israéliennes concernant la colonisation de la Cisjordanie, la judaïsation de Jérusalem, le refus de la création d’un État palestinien viable dans les frontières de 1967, et le refus de reconnaitre une Palestine proclamée unilatéralement en septembre, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies.

En d’autres termes, le Premier ministre turc exige des branches des Frères musulmans dans le monde arabe, notamment en Syrie, en Égypte et en Palestine —le Hamas—, qu’elles signent l’arrêt de mort de la cause palestinienne et reconnaissent la judaïté de l’État d’Israël.

Si des États et des parties arabes et palestiniennes, engagés publiquement et avec enthousiasme dans le « processus de paix » ces 20 dernières années n’ont eu ni le courage, ni la capacité de présenter de telles concessions qui conduisent à la liquidation de la cause palestinienne, Ankara et les Frères musulmans pourront-ils le faire ? La réponse est non, évidemment.

Les illusions néo-ottomanes vont se briser sur la solidité et la cohésion de l’armée syrienne et sur la détermination des Syriens à préserver l’unité de leur pays.

La tendance au Liban

Les Haririens veulent exporter en Syrie la discorde confessionnelle La formation du gouvernement libanais a fait tomber les paris de la coalition pro-US du 14-Mars de prolonger le vide à la tête de l’Exécutif afin d’instrumentaliser les services de sécurité et les capacités médiatiques et économiques du pays dans le but de s’ingérer dans les affaires internes de la Syrie.

Le nouveau gouvernement est constitué d’une alliance entre le 8-Mars et les centristes, représentés par le président de la République Michel Sleiman, le Premier ministre Najib Mikati, et le leader druze Walid Joumblatt. Cette coalition représente une confortable majorité du peuple libanais de toutes les tendances communautaires et politiques.

Au lieu d’accepter le principe de l’alternance du pouvoir, qu’ils monopolisent depuis près de 20 ans, le Courant du Futur de Saad Hariri et ses alliés ont opté pour une opposition destructrice et pour l’escalade militaire. Leurs partisans fanatiques ont provoqué de violents accrochages aux armes automatiques, aux grenades et aux roquettes antichars, vendredi 17 et samedi 18 juin, contre le quartier de Tripoli à majorité alaouite de Jabal Mohsen, faisant 7 morts et 60 blessés, dont plusieurs militaires. Najib Mikati n’a pas manqué de souligner le timing de cette explosion de violence qui a frappé sa ville natale —deux jours après la formation du gouvernement, comme l’a signalé Walid Joumblatt—, dans le but évident de mettre les bâtons dans les roue du cabinet. L’autre objectif étant de transformer la deuxième ville du Liban en zone instable, théâtre d’affrontements à caractère confessionnel entre sunnites et chiites, afin d’exporter cette discorde vers les régions syriennes.

Les partisans de Saad Hariri sont d’ailleurs intervenus pour semer les troubles dans les villes syriennes de Talla Kalakh, Homs et Banias, à partir du Liban-Nord, dont le chef-lieu est Tripoli.

Les derniers incidents de Tripoli montrent que les discours de Hariri et de ses partisans sur la démocratie et l’alternance du pouvoir ne sont que des paroles creuses destinées à la consommation interne et externe, tandis que leurs agissements sur le terrain s’articulent autour de la mobilisation sectaire et confessionnelle et l’utilisation de la violence pour imposer leur volonté et leur programme politique, qui sert les intérêts des États-Unis.

Discours et déclarations

Najib Mikati, Premier ministre libanais

« Nous venions vous annoncer que ce gouvernement sera celui du développement équilibré, mais nous avons été surpris par la main qui vient semer la discorde dans ce mauvais timing. La sécurité du citoyen relève de notre responsabilité. La paix civile est une ligne rouge à ne pas dépasser et aucun compromis sur la sécurité n’est envisageable. J’ai donné les instructions à l’armée et aux forces de sécurité de frapper d’une main de fer. Fautif est celui qui se croit plus fort que l’État. »

Michel Aoun, leader chrétien libanais

« Saad Hariri ne retournera pas au pouvoir. Il a pris un One Way Ticket pour ne jamais y retourner. Les politiques signées Hariri ont provoqué des catastrophes : l’appauvrissement du Liban et la paralysie de ses institutions pour qu’elles tombent facilement aux mains du camp de l’ancien gouvernement. Ils voulaient prendre possession de l’électricité et de l’eau comme ils l’avaient fait avec les télécommunications. Nous disposons désormais du pouvoir exécutif, ce qui est une victoire importante jamais réalisée auparavant dans le pays.

Nos adversaires échoueront aux législatives de 2013 car les Libanais ont bonne mémoire et ne tomberont plus dans le piège pour éviter de revivre les erreurs du passé. Depuis la formation du nouveau gouvernement, certains tentent d’accuser les ministres chrétiens de ne pas vouloir servir la communauté chrétienne du Liban, ce qui est d’ailleurs vrai : ces ministres ne travailleront pas uniquement pour les chrétiens, mais aussi pour les sunnites, les chiites, les druzes et le Liban entier. Les corrupteurs seront trainés en justice pour que leurs actions soient jugées. L’intérêt des Libanais entiers réside en un État qui respecte sa Constitution et ses lois.

L’Occident, en critiquant la situation politique actuelle au Liban, prouve qu’il désire imposer une solution en faveur d’Israël au détriment du Liban, en assurant à l’ennemi son approvisionnement en eau et l’implantation des Palestiniens au Liban. »

Ahmad Fatfat, député du Bloc de Saad Hariri

« Nous regrettons la tentative du Premier ministre Najib Mikati de faire croire à l’opinion publique que l’opposition est à l’origine des incidents de Tripoli. Ces incidents une portée plus que locale. Ces accusations peuvent provoquer une discorde et nous lui demandons d’éclaircir un peu plus sa position. L’opposition n’était pas partie prenante dans ce qui s’est passé à Tripoli parce qu’il s’agit d’une opposition pacifique et démocratique. »

Adnane Mansour, ministre libanais des Affaires étrangères

« Le nouveau gouvernement fera face au danger israélien et la situation nécessite une unité entre les citoyens. La situation est fragile, mais malgré cela le gouvernement restera uni et surmontera les obstacles qui pointent à l’horizon et les dangers internes et externes qui menacent le Liban. »

Hussein Hajj Hassan, ministre libanais de l’Agriculture, membre du Hezbollah

« Le gouvernement a hérité un lourd fardeau du 14-Mars qui a longuement parlé de démocratie, alors que ses décisions ont mené à des gouvernements catastrophiques aux plans social, économique et financier, nécessitant par conséquent des solutions radicales.

Ce Cabinet est purement libanais et l’inquiétude de l’administration américaine qui a accompagné la formation du gouvernement s’inscrit dans le cadre de ses anciennes habitudes qui consistent à prendre les décisions à la place des Libanais. »

Presse

As Safir (Quotidien libanais proche de la nouvelle majorité, 17 juin 2011) Sateh Noureddine

On ne peut pas contester le droit des forces du 14-Mars à s’opposer au gouvernement du président Najib Mikati dans le cadre du jeu démocratique. Mais l’opposition a ses propres règles que l’équipe du 14-Mars a outrepassées en un temps record en s’en prenant avec violence au gouvernement dès sa formation. Le 14-Mars ne supporte pas de rester en dehors du pouvoir. Il est impatient au point de brûler les étapes, ce qui entame sérieusement sa crédibilité. D’autant plus que les forces du 14-Mars ont clairement décidé de transformer la vie de Mikati au Grand Sérail en enfer. La preuve en est donnée par la campagne que mène le Courant du futur contre le nouveau gouvernement. Une campagne si précipitée qu’elle ne fait aucune différence entre les centristes et les forces du 8-Mars au sein du Conseil des ministres : le 14 Mars semble mettre le président Michel Sleiman, le président Najib Mikati, le député Walid Joumblatt, le Hezbollah, le Mouvement Amal, le CPL et leurs alliés dans un seul et même panier. Il s’agit d’une frappe préventive pour protéger les symboles du 14-Mars qui détiennent des postes-clés au sein des administrations et des services de l’État : toute tentative de s’en prendre à eux déclenchera des accusations de revanchisme à l’encontre de la nouvelle majorité. Najib Mikati s’attendait à une telle campagne féroce et y fera face à sa manière.

As Safir (16 juin 2011)

Sateh Noureddine Le Liban est face à une nouvelle épreuve. Ce qui intéresse la communauté internationale, ce n’est pas tant de vérifier le respect par le Liban des résolutions internationales, que d’évaluer la disposition de la Syrie et de l’Iran à avoir une approche positive sur ces résolutions qui les concernent, en particulier la 1595 et la 1701. La volonté de juger les actes libanais ne reflète aucune intention à réinscrire le dossier libanais sur l’agenda international. La communauté internationale sait bien que le rapport de forces qui a été à l’origine de l’accession au pouvoir du gouvernement Mikati a changé, puisque le gouvernement Hariri est tombé avant la crise syrienne et les problèmes internes du régime iranien. Le nouveau gouvernement devra faire ses preuves, surtout devant les pays arabes, avant les pays occidentaux. Les premiers indicateurs montrent en effet que Washington et Paris pourraient être plus indulgents que Riyad, Abou Dhabi, Doha, ou le Caire.

As Safir (14 juin 2011)

La fin de l’ère haririenne qui dure depuis 2005 est venue. Une nouvelle phase politique au Liban a commencé. La surprise est venue de la dérogation à l’usage relatif à l’égalité entre les parts ministérielles maronites, sunnites et chiites au sein des gouvernements. Les félicitations du président Bachar el-Assad, adressées aux présidents Michel Sleiman et Nabih Berry, ne renferment-elles pas des messages qu’il a souhaité livrer à travers la boîte postale de la naissance du gouvernement libanais à certaines parties régionales et internationales. Quoi qu’il en soit, Najib Mikati a mis l’accent sur la nécessité de la libération du reste du territoire occupé par l’ennemi israélien. Ces déclarations ont donné un signal clair concernant le contenu de la déclaration ministérielle.

An Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars, édition datée du 17 juin 2011)

Rosanna Bou Mounsef Selon des sources politiques la forte opposition du 14-Mars au nouveau gouvernement a eu un double effet : attirer l’attention des grandes puissances sur la situation au Liban, au moment où les révolutions arabes font la une de l’actualité régionale, et réduire dès à présent la marge de manœuvre de ce gouvernement pour éviter tout dérapage, en particulier sur la question du TSL.

Les mêmes sources précisent toutefois que plusieurs pays sont convaincus de la nécessité de donner au président Najib Mikati une chance de mettre en œuvre ses promesses et engagements. Le Liban a besoin d’un gouvernement, ne serait-ce que pour redresser la situation économique et financière. Quant au principal défi que doit relever le nouveau Premier ministre, il consiste à démontrer, avec le président de la République Michel Sleiman et le député Walid Joumblatt, le pouvoir du centrisme sur l’échiquier politique.

L’Orient-Le Jour (Quotidien libanais francophone proche du 14-Mars, édition datée du 14 juin 2011)

Scarlett Haddad Au cours des derniers jours précédant la naissance de ce gouvernement, aucune partie concernée n’osait affirmer qu’il verrait le jour, tant après chaque annonce d’indices positifs, de nouveaux obstacles modifiaient la donne. Las d’être accusé d’atermoyer et de ne pas trouver de solution à ces deux problèmes, Mikati est donc monté à Baabda avec une mouture réduite de 24 ministres. Le président appelle alors le président de la Chambre qui monte au palais. Prenant connaissance de la mouture, il ne cache pas son opposition à la formule de 24 ministres, assurant qu’elle n’obtiendra pas l’approbation de la majorité. Mikati insiste pour annoncer la naissance du gouvernement. Berry quitte le palais, mécontent. À Aïn el-Tiné, il contacte le secrétaire général du Hezbollah et l’informe de la situation.

Il lance ensuite une idée totalement inattendue, qui n’aurait pas pu venir à l’esprit du Premier ministre désigné. Il suggère d’attribuer le portefeuille de la Jeunesse et des Sports qui lui revenait selon l’accord conclu à Fayçal Karamé. Il réduisait ainsi sa part à deux ministres, Adnane Mansour pour les Affaires étrangères (ce dernier est un avocat, ancien diplomate, puisqu’il a occupé le poste d’ambassadeur du Liban à Téhéran, et membre de la commission formée par le ministre Ali Chami pour la restructuration du ministère des AE) et Ali Hassan Khalil, à la Santé. L’idée est communiquée par téléphone à Mikati, qui l’accepte aussitôt, y voyant le moyen de placer son allié Ahmad Karamé qui devient ministre d’État.

En faisant cette proposition, Berry a aussi réduit la part des chiites au sein du gouvernement, la communauté n’ayant plus, pour la première fois depuis l’accord de Taëf, que cinq ministres au lieu de six, à l’instar des communautés maronite et sunnite. Dans un sens, le président de la Chambre a indirectement montré que les chiites du Liban s’inscrivent dans un projet étatique et sont prêts à faire des concessions pour aider les institutions.

En devenant les moins représentés et en étant conciliants sur les portefeuilles, ils cherchent à prouver qu’ils ne veulent pas s’approprier le pouvoir. En même temps, Berry a envoyé un message fort à la communauté sunnite pour la rassurer sur sa place au sein du gouvernement. Il a permis également au Premier ministre Mikati de montrer que sous sa direction, la part des sunnites augmente...

Al Hayat (Quotidien saoudien édité à Londres, 16 juin 2011)

Hassan Haidar Najib Mikati a attendu près de cinq mois que la Syrie lui fasse signe de la tête pour qu’il forme son gouvernement qui est un gouvernement de confrontation. Les propos de Mikati au sujet de la modération, du centrisme et d’un gouvernement pour tout le Liban s’avèreront vite être des paroles en l’air, car ceux qui tirent les ficelles ont leur propre programme, lié aux directives et aux ordres de la voisine du Liban.

Qu’attendait Damas pour former le gouvernement libanais ? Pourquoi la Syrie a-t-elle décidé que ce gouvernement doit voir le jour en ce moment particulier ? Pourquoi a-t-elle mis la pression sur ses alliés pour aplanir les obstacles qui entravaient sa naissance ?

Le régime syrien n’a plus que le poumon libanais pour respirer et il a clairement décidé de faire face à la communauté internationale et à ses pressions par une contre-offensive sur la scène libanaise en formant un gouvernement dont le moins qu’on puisse dire est qu’il représente un projet de division et de dérogation aux accords de Taëf et de Doha.

Al Hayat (13 juin 2011)

Paris, Randa Takieddine Une source française de haut niveau rapporte que de nombreuses parties ont appelé la France à lancer une initiative sur le plan libanais étant donné que la Syrie, occupée par ses affaires internes, n’a pas lancé une telle initiative. Paris estime cependant que cela n’en serait pas logique, d’autant plus que l’acte d’accusation du TSL devrait paraître dans quelques semaines. La source ne croit pas que la Syrie soit mise en cause par le TSL.

S’il y a au Liban un gouvernement auquel participe le Hezbollah au moment de la parution de l’acte d’accusation, le juge aura à rompre la relation entre le TSL et ce gouvernement avant l’annonce des résultats primaires. L’un des risques de la formation du gouvernement libanais aujourd’hui c’est la rupture de la relation avec le TSL ; Paris ne souhaite pas pousser les choses dans cette direction.

Des troubles sécuritaires peuvent-ils avoir lieu au Liban en conséquence de la situation en Syrie ? La source signale qu’en ce qui concerne la Finul, la France et les pays participants ont lancé un message clair, notamment après l’attentat contre le contingent italien : si certaines parties veulent porter atteinte à la sécurité de la Finul, leurs actions ne passeront pas sans réponse de la part des pays participants à la force internationale.

Quant à la sécurité au Liban, la source estime que la Syrie, qui est actuellement occupée par ses affaires internes, n’a pas intérêt à provoquer un dérapage sécuritaire au Liban.

Al Moustaqbal (Quotidien libanais appartenant à la famille Hariri, 17 juin 2011)

Souraya Chahine L’attitude américaine vis-à-vis du nouveau gouvernement libanais dépendra aussi bien de la déclaration ministérielle que de l’évolution de la donne régionale. Les États-Unis restent donc prudents et seraient même agacés, mais ils donneront une chance au gouvernement du président Najib Mikati et attendront la déclaration ministérielle en surveillant de près la politique de ce gouvernement vis-à-vis du Tribunal spécial pour le Liban (TSL).

La France attend elle aussi de connaître la teneur de la déclaration ministérielle et jugera le gouvernement sur ses actes, tout en soulignant qu’il est fondamental pour le Liban de respecter ses engagements internationaux. En tout cas, la France considère que la présence d’un gouvernement est préférable à son inexistence.

Ach Charq al-Awsat (Quotidien saoudien, 13 juin 2011)

Cinq mois se sont écoulés entre la nomination de Mikati et cette annonce, un conflit prolongé que de nombreux Libanais ont ressenti comme emblématique du dysfonctionnement politique du pays. Alors que certains se chamaillaient sur les portefeuilles et leur répartition entre les communautés et les partis, il faut souligner que le pays est profondément divisé sur les questions idéologiques et le pouvoir des parrains étrangers, sur fond de rivalités communautaires.

Certains voient dans la démission de Talal Arslane comme un signe de tumulte imminent. D’autres ont averti que la prépondérance du Hezbollah et ses alliés, et l’absence de Hariri et des forces qu’il représente encore, produira encore plus de crises. « Le gouvernement ne durera pas longtemps, pronostique Sateh Noureddine. Le Hezbollah a voulu former un gouvernement pour tourner la page de l’ère Hariri. »

Los Angeles Times (Quotidien états-unien, 13 juin 2011)

Alors que le printemps arabe gagne du terrain dans la région, un autre soulèvement a eu lieu dans l’université la plus réputée et la plus prestigieuse de la région, l’AUB. Le campus a été le théâtre de manifestations depuis que l’université a décidé d’accorder à John Wolfensohn, ancien président de la Banque mondiale et surtout, membre du conseil consultatif de l’Israeli Democracy Institute, un doctorat honoris causa. 85 professeurs et des centaines d’étudiants ont signé une pétition pour s’y opposer. Les signataires expliquent que cette mise à l’honneur « sape symboliquement l’héritage de l’AUB dans sa lutte pour la justice sociale et de son lien historique avec la Palestine et au-delà. »

La tension entre l’administration de l’université d’une part et le corps enseignant et les élèves d’autre part reflète le dilemme entre la tendance états-unienne et moyen-orientale. « L’AUB n’est pas une université américaine. Il s’agit d’une université américaine basée à Beyrouth », explique Mayssun Sukarié, professeur et promoteur de la pétition. Le Liban reste techniquement en état de guerre avec Israël. « Même si nous oublions que nous avons été des partisans historiques de la lutte des Palestiniens, nous ne pouvons pas oublier qu’Israël a occupé des territoires libanais, dit Mohamed Ghotmé, l’un des promoteurs de la pétition, en référence à l’occupation israélienne du Sud-villes libanaises de 1982 à 2000. »

Centre Belfer For Science and International Affairs (Think tank états-unien à l’université d’Harvard)

Eric Edelman et Marah Carlin Les États-Unis ont de nouveau perdu le Liban. Le Hezbollah, Téhéran et Damas contrôlent la politique libanaise, rendant la diplomatie états-unienne hésitante et incapable de parvenir à une voie efficace pour obtenir le meilleur de la situation confuse au Levant (…). Washington a soutenu rapidement la révolution des Cèdres et s’est montré enthousiaste à appuyer le Liban.

Cependant, soutenir les institutions gouvernementales libanaises pour les rendre stables exigeait une dépense rapide des ressources, un acte difficile à réaliser à cause de la bureaucratie US. L’échec de la politique états-unienne au Liban en mai 2008 est apparu lorsque les forces du 14-Mars se sont repliées face aux efforts du Hezbollah.

En été 2008, il était évident que les efforts déployés par les États-Unis pour soutenir leurs alliés et imposer davantage de sanctions à la Syrie ont été fortement ébranlés. Le député Walid Joumblatt a été celui qui a apporté la meilleure lecture de la politique US. La donne a changé au Liban. Même sans une occupation militaire, la Syrie a pu renforcer son influence. (L’ancien vice-président syrien) Abdel Halim Khaddam avait raison lorsqu’il a dit en 1983 que « les États-Unis agonisent au Liban. »

Événements

Syrie

Des organisations populaires, civiles et des associations de jeunesse ont organisé à Jisr al-Choughour à Edleb, une importante marche pour affirmer leur attachement à l’unité nationale et condamner « les complots tramés contre la Syrie et son peuple », selon des banderoles brandies et des témoignages recueillis par des journalistes.

Les participants à la marche ont parcouru les rues de la ville avant de se rassembler sur la place principale de la ville. Ils ont exprimé leur soutien à la présence de l’armée dans la ville tout en se félicitant du retour des habitants après le rétablissement du calme.

Les habitants ont souligné que les revendications ne se font jamais par la tuerie et le sabotage mais plutôt par le biais du dialogue national constructif. Ils ont, de même, condamné les tentatives d’ingérence occidentale dans les affaires intérieures de la Syrie, appelant au boycott des médias tendancieux qui ont falsifié les faits sur le terrain.

Toujours à Jisr al-Choughour, les unités de génie de l’armée syrienne ont désamorcé des mines et des engins explosifs plantés par les groupes armés sur les routes menant à la ville. Les insurgés armés avaient dérobé 5 tonnes de dynamites et 500 sacs d’engrais afin de les utiliser pour préparer des charges piégées.

Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant la citadelle historique d’Alep pour exprimer leur appuie à l’armée et l’unité de la Syrie. Ils ont dévoilé un drapeau syrien de 60 mètres de long. Mardi dernier, des centaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées sur l’autoroute de Mazzé, à Damas, pour déplier le plus long drapeau syrien jamais fabriqué : 2300 mètres de long et 18 mètres de large.

Libye

Sept civils libyens ont été tués dimanche matin dans un nouveau raid de l’Otan à l’est de Tripoli, selon des responsables libyens. Cité par l’AFP, les responsables ont indiqué que cinq des victimes, dont deux enfants, appartiennent à une même famille.

Le porte-parole du gouvernement libyen, M. Moussa Ibrahim, a indiqué que l’Otan commet des « actes barbares et cible intentionnellement les civils. »

Pour sa part, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, M. Khaled al-Kaim, qui a accompagné les journalistes sur le site du raid, a indiqué que le bâtiment détruit par le raid apporte une nouvelle preuve sur « la barbarie de l’Occident ».

 






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16 Commentaires

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  • #26785
    Le 24 juin 2011 à 23:32 par mess
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Conclusion : ne rien attendre de la Turquie.

     

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  • #26837
    Le 25 juin 2011 à 09:10 par jl
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    vu que le pays est une base mondiale du sabbataïsme je ne vois pas ce que l’on pourrait attendre d’autres que des problèmes et des mensonges, des politiques bidons et des poses de rebelles.
    j’ai vu un film turck qui mettait en scène des super agents secrets qui tuent des israéliens comme on mange des pistaches et qui mettent le gouvernement israélien à genoux... mdr... à genoux c’est la turquie toute entière, devant israel. Le califa ottoman est convertis au sabbataïsme comme le rêvait sabbataï tsevi, un pays convertis qui a génocidé ses chrétiens en signe d’allégeance et en cadeau de repentir.
    L’islam moderne est tiraillé entre les anglo-ricains et les sabbataïstes, trouver de vrais dirigeants musulman est aussi dur que de trouver des vrais chrétiens au vatican.

     

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  • #26867
    Le 25 juin 2011 à 12:28 par Damas
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Ils ne retourneront jamais au Proche-Orient ! Qu’ils aillent au diable ces Mongols ! Ils ont massacré les chrétiens et les Arméniens de Turquie, on se rappelle encore de leur arrivée en Syrie et au Liban, l’état des Arméniens était pathétique, obligés de traverser un désert à pied...
    Ils s’en sont toujours pris aux non-sunnites en Syrie, on ne les acceptera jamais.
    J’aimerais faire remarquer que si les montagnes sont surtout habitées par des minorités en Syrie, ce n’est pas un hasard.
    Allez visiter certaines églises en Syrie et au Liban, vous remarquerez que les portes sont particulièrement petites, c’est parce que les soldats ottomans n’avaient aucun respect pour ces lieux de culte et entraient dans les églises comme on entre dans un saloon. Excédés, les chrétiens ont fini par construire des petites portes pour forcer ces soldats à se baisser en entrant. Vous vous rendez compte ? En arriver là ?
    La Syrie sortira victorieuse de l’épreuve à laquelle elle fait face, saviez-vous que les camps pour réfugiés en Syrie ont été construits plus d’un mois avant le début de ce "mouvement de réfugiés" vers la Turquie ? Bizarre non ?
    On ne les laissera pas détruire ce que l’on a construit pendant des années, pendant des années on a cherché à recréer une cohésion nationale dans cette région.
    On se rappellera toujours des massacres qu’ils ont commis en Syrie, quand ils pendaient et empalaient des hommes sur la place des Martyrs...
    Qu’ils aillent tous au diable !
    Un Syrien de famille sunnite.

     

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    • #26903
      Le Juin 2011 à 15:08 par Optop
      La chute prévisible du néo-ottomanisme

      Les petites portes des Eglises orientales c’était surtout pour empêcher les ottomans irrespectueux d’y rentrer à cheval...
      Le sort des Chrétiens de Turquie est particulièrement inquiétant, la christianophobie y est très forte, même de la part des Kurdes.
      Franchement pas un modèle pour moi non plus la Turquie.

       
  • #26906
    Le 25 juin 2011 à 15:27 par otto
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Cherchez qui finance et forme l’armée d’un pays et vous trouverez à qui ce pays a fait allégeance !

    La Turquie n’a jamais renoncé à ses relations stratégiques et militaire avec Israël et ce, même après le massacre du navire humanitaire Mavi Marmaraalors où des responsables turcs avaient menacé d’annuler leurs accords politiques et économiques avec Israël, s’il ne présentait pas ses excuses à Ankara ... foutaise !

     

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  • #26938
    Le 25 juin 2011 à 18:06 par Kenz Eddine
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Je ne crois pas que les choses soient aussi claires que cela.

    Oui la Turquie est un pays completement aligné, meme aprés le massacre de ses ressortissants pas l’armée israelienne la Turquie a juste pu faire de la com’ et s’indigner. Mais aucun acte : l’armée turque est toujours autant collée a Tsahal.
    Mais justement n’est ce pas juste l’armée qui décide des relations internationales de la Turquie ? Je crois que les choses sont nuancées, qu’il y a la volonté de la part des politiques au pouvoir de se detacher de la culture "laique" "pro occidentale" mais l’armée elle est attachée au camp "occidental".
    N’oublions pas que l’AKP arrete chaque année des officiers dont on dit qu’ils vouloir fomenter un coup d’Etat et sauver la laicité Turque
    Je crois donc qu’il y a affrontement à l’intérieur de la Turquie.

    Ensuite sur l’alignement des Freres Musulmans, je ne crois pas qu’il soit aussi clair que ca. Tous les régimes pro occidentaux qui sont tombés ont eu un avertissement : arretez d’etre à la botte des USA et occupez vous des interets du peuple. L’Egypte ne pourra plus jamais etre aussi clairement alignée à Israel et aux USA, cela mettrait le feu à la rue Egyptienne.

    Ensuite d’un regard "tunisien" : je prend l’exemple de la Tunisie et du parti Ennahdha (Renaissance) qui se dit clairement proche des Freres musulmans. Qu’on me dise qu’Ennahdha serait pro Occidental est hillarant.
    Si un parti se dit "anti ultra-liberalisme, anti mondialisation, pour une solution à 1 Etat en Palestine" alors il est clairement non aligné.

    Nous pouvons pas faire de tel raccourci, en Tunisie le parti le plus proche des Freres est Ennahdha dont le leader a souvent été interdit : d’Arabie Saoudite pour le pelerinage, d’USA, d’Espagne, d’Egypte de Moubarak, mais également d’Iran pendant une période.

     

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  • #26971
    Le 25 juin 2011 à 21:14 par Istanbul
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Pour tous les petits malins commentateurs qui prennent l’occasion de lire une analyse sur la Turquie pour débaler leur haine ignorante qui viend surement d’ailleurs d’une jalousie inconsciente :

    La situation en Turquie est bien plus compliquée à comprendre que ce que vous croyez savoir, et ce en raison de sa situation géographique mais aussi historique et démocratique..les courants qui s’y croisent et s’y opposent sont bien plus profonds et dynamiques que ce que vous décrivez..la Turquie est la fière héritière aussi bien d’une culture plus que millénaire qui dépasse de loin historiquement et géographiquement bien d’autres (dont entre autre la culture française), mais aussi elle a la lourde responsabilité qui viend avec l’honneur d’etre le descendant directe de l’Empire Ottoman. Bien que ces faits n’expliquent rien en soit, ils posent les bases pour comprendre que la situtaion y est tout du moins plus compliquée que ce que les commentateurs ici insinuent..

    Alors vous pouvez continuer à dire qu’il ne faut ’’rien attendre’’ d’elle, ou alors qu’elle n’est ’’pas un modèle’’ (comme si la Turquie était au service d’autres états, vous avez surement dut la confondre avec votre propre pays), que vous ’’ne la prendrez jamais’’, mais devinez juste qui est-ce qui va devoir lécher les bottes de ce meme pays quand le projet Nabucco sera terminé ?

    Merci
    Un mec logique (et Turc entre autre)

     

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    • #27187
      Le Juin 2011 à 16:00 par GDH
      La chute prévisible du néo-ottomanisme

      Les Turcs sont les cousins des Mongols, c’est ce que je peux te dire (bien sûr, pas tous, c’est même une minorité, bien que peu de Turcs veulent bien avouer qu’ils sont de sang non-turc)
      Niveau culture, vous avez tout pris aux Proche-Orientaux et aux Byzantins.
      Et sinon, les massacres que vous avez avez commis, non on ne les oubliera pas.
      Et ne me fais pas rire, la Turquie fait partie de l’OTAN, en gros, depuis des dizaines d’années elle lèche le cul des USA et d’Israel. Tu vas oser affirmer le contraire ?

       
    • #27363
      Le Juin 2011 à 12:06 par Istanbul
      La chute prévisible du néo-ottomanisme

      Alors là t’as complètement faux... Ou alors tu n’as aucune connaissance sur le sujet mais tu parles dans quel cas t’est juste un idiot haineux de cette fière nation, ou alors tu t’y connais un peu mais tu mens et t’es un menteur et un diffamateur, ou alors t’es juste con... A toi de choisir..

      D’où commencer, les turcs ne sont pas plus les cousins des mongols que des chinois, des indiens ou bien des russes.. Ils viennent de la meme région qui s’appelle l’Altai et qui se trouve en Mongolie actuellement mais leur culture est différente, d’ailleurs on remarquera que presque tous les pays de la Mongolie jusqu’à la Turquie actuelle (en incluent des vastes régions en Russie et en Chine) parlent un dialecte proche du Turc sauf.....la Mongolie qui, à part qques mots de vocabulaire, ne parlent pas du tout la meme langue.

      D’ailleurs meme si on était des cousins des Mongols (il a probablement dut y avoir des mélanges) je ne voit pas le problème. Le problème que je vois c’est plutot par exemple que des gens comme toi mentionnent ça et l’utilise sous forme péjorative, alors que c’est un peuple souverain qui a autant de raison d’etre fière et digne que n’importe quelle autre, incluant la France. Ça montre juste la mentalité que les pantins comme vous ont, a regarder les autres nations comme des sous-hommes..

      Notre culture viend donc des hauts plateaux de l’Altai, elle s’est formée au fil de milliers d’années dans la vie nomades qui voyait les yourtes et les charrues transporter ce peuple vers des horizons toujours plus lointains (certains jusqu’en Amérique du Nord)..jusqu’au proche-orient d’ailleurs quand vers l’an 1000 les turcs sont entrés en Anatolie où il y eut beaucoup de mélanges de population. Notre fierté viends de là d’ailleurs car, à l’inverse des mots que tu vomis sur ton clavier, nous sommes un peuple qui définit notre appartenance à la nation par l’appartenance à ce sol que nous appelons ’’cennet mekan’’, le paradis sur terre. Etre Turc c’est donc partager une culture en premier..

      Et certes il y a des problèmes encore, que ça soit de la politique ou de la liberté d’expression, et peut-etre aussi effectivement des forces supranationales ont des pions dans notre pays (pas plus que dans d’autres pays d’ailleurs), et surtout des cons comme toi essayent de nous diffamer à longueur de journée, mais nous allons nous battre pour les éliminer et les surmonter..

      En voilà pour conneries. T’avais d’autres aneries à dire pour que je les corrige ?

       
  • #27237
    Le 26 juin 2011 à 20:06 par Vincent
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    A Istanbul, qui manifestement pour prend pour des buses.
    .
    La Turquie s’est bâtie sur les ruines de l’empire Byzantins, sur les génocides des Arméniens ( une des premières communauté Chrétienne ) et des populations helléniques et ur les ruines de l’empire Ottoman. La Turquie est un pays charognard qui ne doit son existence qu’aux dépouilles des autres nations.
    .
    La Turquie concentre au sein même de son essence le crime et la perfidie. Depuis toujours elle est un instrument au service de l’empire. Tantôt contre les nations européennes d’occident, tantôt contre la Russie. Franchement, à la lecture de son histoire, il n’y a pas de quoi être fier quand on est un nationaliste turc . "L’honneur" de la Turquie se résume à obéir à l’Empire, au sein de l’OTAN, au sein des groupes et des milices mafieuses, au sein des entreprises privées.
    .
    La Turquie n’est rien. Elle existe seulement parce que l’empire a besoin d’elle. Son économie croissante est une récompense pour service rendus à l’empire. Je ne donne pas dix ans pour que la Turquie se désintègre car elle vit sur le mensonge et la duperie. Quand son peuple se rendra compte de la supercherie, la Turquie implosera d’elle-même.
    .
    On fera passer les tuyaux de brut et de gaz ailleurs ...

     

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    • #27360
      Le Juin 2011 à 11:35 par Istanbul
      La chute prévisible du néo-ottomanisme

      et encore un..

      vos discours commencent à etre ennuyeux, franchement vous devriez essayer de changer de registre, je sais pas moi, peut-etre essayer le fantastisque ? pourquoi pas d’ailleurs puisque vous etes deja dans la science fiction et le comique, au moins ça aura le mérite d’etre plus original..

      ..franchement vous devez etre aveugles tiends je me demande qui est-ce qui envoie des porte-avions en Lybie..la Turquie ? ah non nous on a envoyé un autre bateau mais c t vers la Palestine en fait..

      ...malheureusement meme le ridicule n’arretera pas les gens comme vous qui essayent de créer la haine entre les peuples..

      bref..

       
  • #27474
    Le 27 juin 2011 à 19:29 par Istanbul
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Le vrai problème auquel il faut faire attention, le VRAI piège qui est tendu pour nous mes amis c’est ça. Et nous tombons les deux pieds dedans. Regardez nous à nous insulter les uns les autres. C’est ça qui veulent vous comprenez pas ? Ils veulent qu’on se traitent de Mongols, de Chrétiens et d’Islamistes, de qui a trahis qui etcetera... Deviser pour régner.. N’oublier pas !! REVEILLONS NOUS !!!

    Que se passent-ils en Egypte ?? Que se passe-t-il en Syrie ?? Pourquoi la Turquie (le gouvernement AKP), mon pays, a t-elle carrément retourné sa veste contre la Syrie avec qui elle a eu depuis l’effondrement de l’Empire Ottoman des relations bonnes (s’améliorant d’année en année d’ailleurs) ? Pourquoi est-ce que Angelina Jolie, cette espèce de charlatane aux grosses lèvres de suceuse, a-t-elle acourue à la frontière Turco-Syrienne pour donner l’image d’accueillir des pauvres réfugiés d’un régime oppressif ? Que se passe-t-il en Lybie ?? Que se passe-t-il au moyen-orient ?

    C’est l’empire les amis, c’est lui, il a trouvé l’opportunité et il fait jouer tout ce qu’il peut en son pouvoir..ça ne vous en doutez pas..poser vous la question : vous croyez qu’ils auraient une opportunité comme celle-ci et qu’ils ne feraient RIEN ??? IMPOSSIBLE !!!!! IM-PO-SSIBLE !!!!!!!!!

    Je vous invite à vous informer, de toutes les sources, et de chercher la vérité, mais la vérité n’est pas donnée, il faut aller la chercher....TOUS LES JOURS...

    Salutations amicales à tous les peuples libres et dignes..

    PS : Pour ceux qui veulent et qui connaissent le turc voici un article en turc d’un journaliste de double-nationalité et culture turco-syrienne parlant des derniers évènements, ça serait super que qqun puisse en faite la traduction, peut etre j’en ferais moi meme une plus tard :

    http://www.aksam.com.tr/bir-anda-na...

     

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    • #27494
      Le Juin 2011 à 20:19 par basta !
      La chute prévisible du néo-ottomanisme

      Ergenekon est le Gladio turc (réseau subversif de l’OTAN)

      la turquie se vent au plus offrant, son armée tient le pays et travaille en etroite collaboration avec tel aviv, et depuis 1948 svp !

      bref, les turcs voient les usa en train de depecer le territoire irakien, soudanais, bientot iranien, le tout alors que les portes de bruxelles se ferment (en fait sont en train de devenir de plus en plus metaphysiques avec un euro condamné)

      les kurdes irakiens agrandiront tot ou tard leur territoire, OTAN ou pas .... et les retournements de veste opportunistes et aprement negociés avec la Libye et la Syrie y changeront pas grand chose

      et le jour venu, les avions OTAN bombarderont istambul pour proteger les kurdes, arroseur arrosé ...

       
    • #27521
      Le Juin 2011 à 21:10 par otto
      La chute prévisible du néo-ottomanisme

      Concernant l’article, il serait effectivement intéressant d’avoir une traduction ... ou au moins les points importants (rôle de la Turquie, du Quatar, de l’Iran, etc) !

       
  • #31285
    Le 13 juillet 2011 à 01:31 par Elfada
    La chute prévisible du néo-ottomanisme

    Merci beaucoup pour ces informations.

     

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