La Suède, qui a toujours été d’une neutralité exemplaire, semble verser dans le camp de l’OTAN, avec les déclarations quasi-belliqueuses qui suivent.
Même si elles conservent un esprit défensif. Poutine n’a jamais voulu envahir la Suède. En revanche, il est possible que le revirement du pouvoir suédois fasse partie du plan d’encerclement de la Russie cher aux faucons américains, qui tiennent encore la direction de l’OTAN.
C’est pourquoi, entre la nouvelle administration Trump et le pouvoir militaire américain en Europe, il y a actuellement deux musiques.
« La situation de sécurité a changé ». Voilà comment le ministre suédois de la Défense Peter Hultqvist a justifié ce jeudi le retour du service militaire national. Aboli depuis 2010, il devrait être rétabli dès cet été afin de faire face à la tension grandissante en mer Baltique.
« La nouvelle situation de sécurité est une réalité qui s’exprime notamment sous la forme de la démonstration du pouvoir russe qui a longtemps été sous-estimé et pour laquelle on trouvait des excuses », a expliqué à l’AFP un expert des questions de sécurité, Wilhelm Agrell.
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Abolie depuis 2010 parce qu’elle ne répondait pas aux besoins d’une armée moderne, la conscription avait été instaurée en 1901. Mais la pression exercée par la Russie sur les pays de l’Est s’est accentuée depuis l’annexion de la Crimée en 2014. En septembre 2016, Stockholm avait déjà remilitarisé l’île de Gotland, dans la mer Baltique.
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Si la Suède ne fait pas partie de l’OTAN, tout comme son voisin finlandais, les deux pays ont souscrit au Partenariat pour la paix, lancé en 1994, et ont signé un accord de coopération militaire en 2016.