Grèce, Espagne, Italie, Portugal, Chypre et aujourd’hui la Slovénie. Et nous, bientôt ? L’un après l’autre, tombent les dominos, comme dans la théorie éponyme. On reproche à telle ou telle nation d’avoir été trop libérale ou trop socialisante ; généralement, d’avoir été trop dépensière de l’argent prêté par les banques. Bref, la faute aux peuples et à ses dirigeants, accrocs à la dépense publique.
Normalement, c’est le dealer qu’on encabane et non point le drogué : aujourd’hui, c’est le contraire ; c’est l’accroc qui trinque et pas l’escroc. Goldman Sachs renverse Silvio Berlucosni pour le remplacer par l’un de ses employés de banque, Mario Monti. Avec le succès qu’on sait.
La Slovénie, donc. Merveilleux petit pays tout frais indépendant, quoique fortuitement passé de la tutelle yougoslave à la tyrannie de l’Union européenne. Jolie nation dans laquelle les pièces, avant de devenir euros, étaient frappées de profils d’animaux. On payait en saumons et on vous rendait la monnaie en hiboux et en abeilles…
La Slovénie, que George W. Bush confondait régulièrement avec la Slovaquie, compte à peine plus de deux millions d’habitants. Contrairement à Chypre, cette minuscule république n’a rien à voir avec un paradis fiscal et ses dirigeants n’ont jamais pratiqué l’économie de casino. Pourtant, l’épidémie financière, subprimes et autres obligations « pourries », ont déjà commencé à gangréner les finances slovènes, ces créances « douteuses » représentant désormais 20 % de la « richesse » nationale.
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