Coluche fit une reprise de cette chanson. Dans l’émission, "le jeu de la vérité" présentée par Patrick Sabatier en 1985, Coluche avait eu l’honnêteté d’avouer qu’il avait expérimenté l’homosexualité, et qu’il a consommé toutes sortes de drogues, des plus douces aux plus dures, mais qu’il avait arrêté les plus dures parce que ça mettait sa santé et sa vie en jeu. Est-ce que ça veut dire que Coluche était sataniste ? Je ne peux pas le croire, pas toi, pas après tout ce que tu as fait (les Restos du Coeur, la loi Coluche, les sketchs dénonciateurs, le défenseur des pauvres, des exclus, de tous ceux qui tirent le diable par la queue). Cependant, je vais me faire "l’avocat du diable" : Dans la chanson il n’y a pas que Belzébuth qui chante, il y a Vampirella et la sorcière aussi, autrement dit des personnages issus de l’imaginaire populaire et de la littérature enfantine, si on faisait intervenir Frankenstein et le Loup-garou, il n’y aurait pas autant d’esclandre, en fin de compte, c’est une chanson bon enfant et puis Coluche, même s’il avait du cœur, n’était pas un enfant de cœur. Pour moi, le show-business est intrinsèquement "diabolique". Je dirais que notre civilisation, celle du commerce, appelée "capitalisme" est d’essence diabolique. Le show = spectacle, du verbe to show = montrer, ne peut être que l’exposition aux masses des choses, soit les plus choquantes, soit les plus attirantes pour pousser les clients (nous), à payer pour voir ou pour posséder, voilà pourquoi nous avons ce mix de "freak show" et de peep show permanent dans nos médias, sinon nous aurions du rock chrétien, du chant grégorien et Joséphine ange gardien en boucle à la télé et à la radio, en lieu et place des stripteaseuses en strings, de la violence, la drogue et le sexe dans les séries et les films. Je comprends mieux que les tenants et les organisateurs de ce barnum soient les descendants des marchands du temple. Les catholiques ne peuvent se livrer à cette entreprise qui pervertit inévitablement, leurs coreligionnaires. Comme pour la banque et la gestion de l’usure, cela était défendu au catholique pour éviter que son âme aille au diable.