Le gouvernement russe a pris la décision de ne pas produire d’alimentation contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM), a rapporté le vice-premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch.
« Nous avons décidé de renoncer à l’utilisation des OGM dans la production des matières alimentaires », a déclaré Arkadi Dvorkovitch lors du forum BioKirov.
Par la suite, le vice-Premier ministre a fait pourtant remarquer qu’« il faut faire une différence nette entre cette décision, qui sera scrupuleusement respectée, et le développement de la science et des technologies, utilisées dans d’autres domaines, dont la médecine ».
En septembre 2013, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a signé un décret en vertu duquel il devait être permis de semer dans les champs des graines génétiquement modifiées à partir de juin 2014. Ensuite, en février 2014, un projet de loi a été déposé à la Douma d’État (chambre basse du parlement russe), interdisant de cultiver toute culture génétiquement modifiée.
Fin avril, la Douma a adopté en première lecture un projet de loi sur l’interdiction de cultiver des plantes et d’élever des animaux génétiquement modifiés.
Ainsi, la Russie préfère suivre une autre voie que celle des pays occidentaux. Ayant conclu le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (TTIP ou TAFTA), les États-Unis ont clairement établi qu’un de leurs objectifs principaux était de garantir un meilleur accès des cultures OGM américaines au marché européen. Dans sa détermination à développer activement l’industrie de la biotechnologie, le gouvernement américain ignore tout risque lié à l’utilisation des OGM, et s’oppose notamment aux normes d’étiquetage et de sécurité en vigueur en Union européenne, qu’il considère comme discriminatoires et donc des barrières au commerce.