Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Delcy Rodriguez, a commenté pour le média proche du Kremlin RussiaToday la politique de son pays à l’égard de la Russie : « Nous maintenons une coopération très étroite avec la Russie parce que nous sommes main dans la main pour la construction d’un monde pluripolaire. »
Le pays de Nicolas Maduro, successeur du très socialiste Hugo Chavez, n’hésite pas à s’appuyer sur la Russie dont la politique étrangère, dit-elle, contribue à « préserver la paix » et à « promouvoir le dialogue politique et diplomatique comme moyen pour régler les différends ». (Tel n’est pas forcément l’avis de l’Ukraine…)
« Mon pays est reconnaissant pour le soutien que cette nation apporte au gouvernement légitime et constitutionnel du Venezuela », a-t-elle déclaré à propos de la Russie. Notamment lorsque Moscou a dénoncé les violations du système constitutionnel du Venezuela, « en appelant à la paix et au dialogue » face aux gouvernements qui au moyen de « guerres non conventionnelles et de révolutions de couleur prétendent s’imposer par-delà les ordres internes en violant tout le système multilatéral et le droit international ».
Le Venezuela et la Russie, membres d’un même bloc
Le chef de la diplomatie vénézuélienne vise évidemment des pays comme les États-Unis et tous ceux qui mettent en évidence les souffrances de la population vénézuélienne, entre inflation, pénurie, écroulement du système de santé, sur fond de bâillonnement de l’opposition. Cela va contre le principe « d’autodétermination des peuples et celui de non-ingérence dans les affaires intérieures des États », déplore Delcy Rodriguez.
Et ce qu’en dit la presse internationale ? Désinformation, bien sûr ! Le Venezuela est selon elle victime de « harcèlement médiatique » annonciateur d’ingérence. « Les guerres impériales médiatiques précèdent les processus d’intervention internationale » en manipulant l’opinion unique afin de « vendre une image faussée » de pays comme le Venezuela, assure-t-elle.