La Russie, proche alliée du régime de Bachar el-Assad avec l’Iran, et la Turquie, soutien de la rébellion syrienne dite modérée, ont trouvé un accord, le 4 mai à Astana [Kazakhstan], pour instaurer en Syrie des « zones de sécurité », encore appelées « zone de désescalade ». Il va sans dire que les organisations jihadistes en seront exclues.
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Concrètement, quatre « zones de sécurité » devraient être instaurées dans des régions contrôlées par la rébellion, à savoir celles d’Idlib, d’Homs, du quartier de la Ghouta et une autre située dans le sud de la Syrie. Délimitées par des postes de contrôle et de surveillance, elles seront gérées conjointement par l’armée gouvernementale syrienne et les rebelles, sous le regard d’observateurs russes, iraniens et turcs. Elles auront pour buts de « mettre immédiatement fin à la violence » et de « fournir les conditions pour un retour sécurisé et volontaire des réfugiés. »
En janvier dernier, le président américain, Donald Trump, avait plaidé pour la mise en place de zones de sécurité en Syrie afin de permettre aux « déplacés syriens d’attendre une affectation définitive, comme un rapatriement ou une relocalisation dans un pays tiers ». Ce qu’avait catégoriquement refusé Bachar el-Assad… Aussi, Washington a salué l’accord trouvé à Astana, mais en exprimant une réserve concernant l’implication de l’Iran.