L’agence spatiale russe Roscosmos a indiqué qu’elle s’était engagée à collaborer avec la Station spatiale internationale (SSI) pendant au moins neuf ans, mais qu’au terme de cette période, c’est-à-dire en 2024, elle envisageait de créer sa propre station spatiale en utilisant les modules russes installés sur la SSI.
Yury Koptev, un membre du Conseil scientifique de Roscosmos, a expliqué que la nouvelle station donnerait une plateforme à l’agence spatiale russe pour explorer la Lune, ce qui est une priorité pour la future politique spatiale russe. En outre, Roscosmos espère être en mesure d’envoyer une mission habitée vers la lune d’ici la fin de la prochaine décennie.
En décembre de l’année dernière, Oleg Ostapenko, qui dirige Roscosmos, avait évoqué pour la première fois le projet de construction d’une éventuelle station autonome russe. La Russie dispose d’une bonne expérience avec la station Mir, qui a quitté son orbite et s’était abîmée dans l’Océan Pacifique en 2001, après avoir passé plus de 5500 jours dans l’espace.
La Station spatiale internationale est exploitée par la Russie, les États-Unis, l’Union européenne et un certain nombre d’autres partenaires internationaux. La décision russe a été un soulagement pour cette communauté en raison de l’incertitude qui planait jusqu’alors. Les différents partenaires occidentaux se demandaient si la Russie allait poursuivre cette collaboration, en dépit des sanctions occidentales.