Un document de 42 pages présente les principaux objectifs de la nouvelle politique étrangère de Moscou, parmi lesquels le renforcement de la coopération militaire avec ses alliés et l’annihilation de la « domination » de l’Occident dans les affaires internationales.
La Russie a adopté, vendredi, une nouvelle doctrine de politique étrangère, qui entérine la rupture du pays avec l’Occident. Signé par le président Vladimir Poutine, le document de 42 pages, publié sur le site du Kremlin, prophétise une « ère de changements révolutionnaires » et énumère les diverses priorités de Moscou en matière de relations internationales. Dans ces pages, il est écrit que l’Occident est une « menace existentielle » pour la sécurité du territoire et que les États-Unis sont les « chefs d’orchestre de la ligne antirusse ». Il est aussi estimé que la plupart des États européens poursuivent une « politique agressive » visant à fragiliser la souveraineté russe. « De façon générale, la politique de l’Occident visant à affaiblir la Russie par tous les moyens est caractérisée comme une guerre hybride d’un nouveau genre », a résumé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Avant de ratifier ce texte à l’issue d’une réunion de son Conseil de sécurité nationale, Vladimir Poutine a indiqué que celui-ci constituait « une base doctrinale solide pour la suite de (leurs) travaux ». Ces changements sont justifiés par de récents « bouleversements sur la scène internationale ».
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Approfondir les liens avec l’Asie
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Dans ce contexte d’isolement en Occident, la Russie cherche à se rapprocher économiquement et diplomatiquement de l’Asie, notamment de la Chine, une priorité qui se reflète dans la nouvelle doctrine. « L’approfondissement global des liens et de la coordination avec les centres mondiaux de pouvoir et de développement souverains amis situés sur le continent eurasien revêt une importance particulière », peut-on lire dans ce nouveau document, dans un chapitre consacré à la Chine et à l’Inde.