@anonyme
Non seulement ça a été un pillage en règle, au point que dans les années qui ont suivi leur entrée dans l’UE, des gouvernements de pays ex-communistes ont recruté des cabinets de consultants pour les conseiller et les aider à défendre leurs économies contre la prédation des Européens de l’Ouest, mais en plus, ces même Européens de l’Ouest sont allés jusqu’à bloquer le financement de la modernisation d’usines et d’industries... tout simplement parce qu’ils en avaient les moyens : les moyens de tuer la concurrence. Je n’ai plus les noms des entreprises en tête, et des marques aussi, des noms compliqués dans les langues slaves et baltes, impossible à prononcer et à retenir. Mais je me souviens très bien des cas que j’ai connus... comment par exemple (un exemple parmi d’autres), un groupe européen avait obtenu d’une banque américaine qu’elle revienne sur son investissement dans la modernisation d’une usine dangereusement concurrente... le groupe a fait pression sur une banque installée à New-York pour détruire une entreprise industrielle créée à l’époque du communisme (et les emplois qui allaient avec), il avait le bras assez long pour passer au-dessus de l’Atlantique et neutraliser le concurrent ex-communiste qui menaçait son marché avec un produit moins cher...
L’Europe de l’Est a une double tradition industrielle, pré-communiste pour surtout la zone qui fut anciennement sous l’influence de l’Autriche (sidérurgie, chimie, pharmaceutique, armement, automobile, Vítkovice, Brno, Ceska Zbrojovka, Skoda, etc.), puis communiste (chantiers navals, sidérurgie, mines, automobile, Gdansk, Nova Huta, Dacia, etc.) Et chaque fois, comme ailleurs, il y a les grandes entreprises et sites industriels et aussi tous leurs sous-traitants, et les ingénieurs qui vont avec, et leurs écoles et leurs compétences. Et comme toute l’Europe de l’Est avait des salaires très inférieurs à ceux de l’Ouest, c’était une menace insupportable pour nous. On les a fait fermer ou on les a rachetés, puis on a délocalisé chez eux, pour leurs bas salaires. On a n’a pas voulu que leurs bas salaires profitent à leurs propres entreprises, mais on y a installé les nôtres pour qu’elles produisent des biens qu’on leur vend aussi et qui nous enrichissent... On ne se refait pas... :-))
Voir : https://www.airbus.com/en/our-world...